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Quasi unanimité syndicale pour la journée de mobilisation du 25 mai, la base reste parfois à convaincre

Paru dans Scolaire le mercredi 22 mai 2024.

"La crise est profonde", estime Benoît Teste. Le secrétaire général de la FSU qui ouvrait la conférence de presse intersyndicale avant la "journée nationale de mobilisation" du samedi 25 mai et les représentants unanimes de la CGT Education, de la CFDT (précédemment SGEN-CFDT), de la FNEC (FO), de  l’UNSA éducation, de SUD éducation, mais aussi de la FCPE et de l’USL dénoncent tous l’ "absence de projet éducatif du Gouvernement", "une machine de sélection dès le collège", des "groupes de besoin qui sont en fait des groupes de niveau et dont on sait déjà qu’ils vont aggraver les inégalités", des "formules comme le ‘choc des savoirs’ qui ne veulent rien dire", "une vision rétrograde qui se manifeste dans les propos de Gabriel Attal pour qui les élèves en difficulté tirent vers le bas ceux qui ne le sont pas"…

Les organisations syndicales sont unanimes, mais elles reconnaissent que sur le terrain, les enseignants le sont moins et peuvent être séduits par "un discours simpliste" sur des groupes de niveau : "il n’est pas évident de rejeter des mesures qui peuvent sembler de bon sens". Mais lorsqu' "on travaille la question de fond", quand on évoque avec eux le cas concret de tel ou tel élève, ils se rendent compte que constituer des groupes de niveau, pour ne prendre que cet aspect du "choc des savoirs", heurte profondément leur éthique professionnelle, expliquent Benoît Teste et Elisabeth Allain-Moreno (représentante de l’UNSA-Education). Ils sont de plus soutenus par les parents qui "ont pris conscience que l’école leur appartient", ajoute François Pozzo (FO). Abdelkrim Mesbahi (FCPE) confirme : "les familles sentent bien que l’avenir de leurs enfants se joue avec cette réforme", et elles résistent aux pressions de l’administration qui les menace de signaler les absences lors de journées "collège mort".

Si des manifestations sont prévues au moins dans toutes les grandes villes samedi (à Paris de la Sorbonne à la Bastille), elles seront comme le point d’orgue de mobilisations qui se multiplient actuellement, sous des formes très diverses, en particulier donc des journées "collège mort" qui auraient touché plus de quarante collèges des Hauts-de-Seine, ou 80 % des élèves rouennais... "Notre discours a pris", affirme Benoît Teste qui voit dans le mouvement actuel un tournant dans la culture enseignante jusque là marquée, pour beaucoup, par une forme d'élitisme.

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