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L'éducation nouvelle se donne rendez-vous à Bruxelles

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le dimanche 10 juillet 2022.

Comme ils l'avaient annoncé le 3 juillet dernier, à Calais où ils étaient réunis pour fêter le centenaire de la création de la Ligue internationale pour l'Education nouvelle, les mouvements pédagogiques se retrouveront à Bruxelles le 1er novembre prochain pour publier le manifeste qu'ils ont co-écrit cette année, sous le titre "Le monde que nous voulons, les valeurs que nous défendons". Les CEMÉA, le CRAP, la FESPI, la FICEMÉA, la FIMEM, le GFEN, l’ICEM et le LIEN entendent "continuer l’histoire de l’Éducation nouvelle au XXIème siècle" et porter leurs valeurs "en Europe et dans le monde" ! C'est donc "sous le haut patronage de l’UNESCO" qu'est organisée cette biennale qui verra, entre autres, intervenir Bernard Charlot, Laurence De Cock et Philippe Meirieu.

Une vingtaine de débats sont prévus. Il s'agira notamment de voir en quoi l’Éducation nouvelle se démarque de pédagogies "alternative" qui ne partagent pas les mêmes valeurs et qui peuvent "même par endroit renvoyer à des conceptions douteuses ou sectaires".

Parmi les autres questions posées : En quoi l’urgence écologique, humaine et sociale vient-elle "réinterroger (la) fonction éducative". Comment le numérique peut-il être aussi au service de l’émancipation? Comment accueillir les enfants des migrations ? Comment développer une "démocratie culturelle" ? Quelle éducation et quels outils proposer pour permettre l'émancipation des filles et des femmes ? Comment établir des relations constructives entre les professionnels et les familles et comment donner une place aux langues des familles ? Comment faire prendre conscience des enjeux géopolitiques ? Comment développer la culture scientifique nécessaire à l'exercice démocratique ? Comment ne pas faire des droits de l’enfant un simple slogan ? Comment faire face à l’échec scolaire et quels sont les critères de la réussite ? Comment lutter contre les radicalités quand elles signifient refus de l’altérité ? Comment rendre capables les jeunes de participer à la construction permanente de la démocratie ? Les mouvements d’Éducation Nouvelle ont-ils une responsabilité lorsqu'il s'agit de la promotion des droits humains et des droits de l'enfant ?

Mais aussi comment "élaborer ensemble de la pensée et de l’action quand on a appris à considérer les langues comme des barrières, plutôt que des ponts" ? Et comment penser la place de la recherche en éducation ? comment envisager la formation des acteurs ? Comment "agir concrètement pour connaître et faire reconnaître les cultures que les personnes portent", y compris les personnes les plus démunies ? "Comment l’Education nouvelle contribue-t-elle à construire une société inclusive ?" Quelles places pour les professionnels et pour les "volontaires" et "comment échapper au marché de la formation à visée uniquement professionnelle" ?

Toutes questions qui se retrouvent dans une interrogation majeure et une ambition, celle de "lancer pour le XXIe siècle une dynamique de portée internationale, en écho aux logiques fondatrices de la Ligue de 1921, pour s’ouvrir aux organisations de tous pays qui agissent au quotidien selon de mêmes principes et valeurs", émancipation, coopération, entraide, éducation active.

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