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Jean-Michel Blanquer “cède face à la pression, dans une forme de volte-face reconnaissant implicitement les insuffisances de sa réforme“ (SNES-FSU)

Paru dans Scolaire le vendredi 18 février 2022.

C'est “une réponse politique, voire politicienne, pour tenter de se délester du fardeau encombrant du vrai bilan de la réforme du lycée, à quelques jours de l’entrée en campagne du président-candidat Macron". Voici comment le SNES décrit l'annonce de la mise en place d’un comité de consultation sur l’enseignement des mathématiques par Jean-Michel Blanquer ce vendredi 18 février (voir ToutEduc ici).

Le syndicat FSU du 2nd degré fustige la composition de ce comité, dénonçant le fait que “ceux qui ont emmené les mathématiques et le lycée dans le mur (qui) sont chargés d’éteindre l’incendie“ (notamment Pierre Mathiot et Charles Thorossian, ndlr). Le ministre “cède ainsi face à la pression, dans une forme de volte face reconnaissant implicitement les insuffisances de sa réforme“.

L'organisation syndicale décrit un “lycée inégalitaire“ sous la mandature de Jean-Michel Blanquer, à la fois sur le plan social ou de genre. Par exemple, entre la 1ère et la terminale, “les écarts se creusent entre les filles et les garçons“ dans le choix d'une spécialité en mathématiques : “61,4 % des filles avaient pris maths en 1ère en 2019, mais seules 30,7 % des filles poursuivaient en terminale, soit une perte de 30,7 points“, tandis que “pour les garçons, le taux d’abandon est plus faible, à - 23,4 points.“

Le SNES-FSU voit en outre dans la communication du ministre une “vision très restrictive du nécessaire débat sur la mixité dans notre système éducatif“ et pointe “la sous représentation des garçons dans certains enseignements de spécialité plus littéraires (humanités, littérature et philosophie par exemple), mais aussi la place des filles et des garçons dans les différentes filières de la voie technologique“.

“Derrière ces questions, conclut-il, les enjeux sont cruciaux pour l’avenir : orientation post bac et professionnelle, apprentissage du vivre ensemble.“ Il demande que “l’ensemble de la réforme du lycée, ainsi que celle du bac et ParcourSup“ soit remis à plat, avec dans l’immédiat “des mesures transitoires (..) comme par exemple le maintien de trois spécialités en terminale".

Par ailleurs Alain Boissinot, ancien recteur, ancien directeur du cabinet de Luc Ferry, note dans un tweet que l'installation de ce comité apparaît comme "un signe de l’effacement du Conseil supérieur des programmes"

Le communiqué du SNES-FSU ici

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