Les syndicats plutôt satisfaits du report des épreuves de spécialité et des aménagements pour le Baccalauréat
Paru dans Scolaire le vendredi 28 janvier 2022.
Suite aux annonces du ministère de l'Education nationale d'aménager différentes épreuves du baccalauréat 2022 (voir ToutEduc ici) en raison des effets de la pandémie sur sa préparation, les syndicats ont rapidement réagi.
Le SNALC accueille “positivement“ ce qu'il appelle une “solution de bon sens“. Le syndicat des lycées et collèges parle d'une “solution de compromis valable“ pour la préparation de l’ensemble des élèves aux attendus de l’examen, et même de “pragmatisme à l’œuvre dans la suppression de l’attestation de langues vivantes, la diminution du nombre de textes pour l’oral de français ou la réduction de la durée des périodes de formation en milieu professionnel.“
Le SGEN-CFDT prend acte de ces annonces et se dit satisfait de voir “enfin une prise en compte de la situation“ avec des “mesures qu'il demandait et qui garantissent l'intérêt de tous les acteurs“. Il considère cependant que le report des épreuves de spécialité en mai n'a “rien d'une solution miracle et oblige à réorganiser un calendrier déjà chargé avec de multiples épreuves d'examens et de concours déjà prévues, notamment celles de BTS. “
Chez nos confrères de France Info, Sophie Vénititay, secrétaire générale du SNES-FSU a exprimé “du soulagement par rapport au gain de temps qui a été obtenu, cela fait plusieurs semaines supplémentaires pour mieux préparer nos élèves, pour rattraper ce qui n'a pas pu être fait correctement et de manière sereine ces derniers jours où comme on l'a beaucoup dit nos classes n'étaient pas complètes.“ Dans un communiqué, le SNES évoque "un soulagement" et ajoute que le ministre "a ouvert le dialogue" : "A moins de deux mois de la fin du quinquennat, il n’est jamais trop tard pour changer de méthode." Mais le SNES constate que "le bac Blanquer n’a jamais pu être réellement mis en place" et que l'épidémie a mis en évidence "des problèmes de fond". Il considère que "la remise à plat de la réforme du lycée, du bac et de ParcourSup devra être un chantier prioritaire du prochain quinquennat".
Indépendance et Direction, le syndicat FO des personnels de direction qui souhaitait que ces épreuves soient situées en fin d'année scolaire “pour conserver jusqu'au bout la motivation des candidats“, indique “se satisfaire de cette annonce et souhaite(r) que ce déplacement soit pérenne“.
Le SE-UNSA évoque de son côté un dialogue “d’une rare intensité“ avec le ministre, et se réjouit d'adaptations (programme limité au mois de mars, sujets d’écrit au choix) qui “vont permettre de préparer les élèves dans des conditions plus favorables sans complètement bouleverser la fin d’année.“
Le syndicat des enseignants du premier et second degré, même si “les adaptations apportées ne sont jamais pleinement satisfaisantes“, se félicite d'un “vrai bol d’air pour les enseignants“ qui apporte “de quoi diminuer un peu la pression“. Il souligne que ce report ne permettra pas de prendre en compte cette année encore les notes des épreuves dans le dossier Parcoursup, et revendique par ailleurs du temps dégagé de cours pour la correction des copies des épreuves de spécialité.
Pour sa part, la FCPE "se félicite d’une décision qui s’imposait" après "une crise toujours aussi mal gérée au niveau de l’éducation et des examens.