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Manifestation du 13 janvier : “Il faut évoluer sur le protocole, il faut évoluer sur la méthode. On nous malmène, il faut qu'il y ait une prise de conscience du ministre“ (SNUIPP-FSU et SNES-FSU)

Paru dans Scolaire le jeudi 13 janvier 2022.

Les différents syndicats d'enseignants et personnels de l'éducation nationale étaient présents ce jeudi 13 janvier pour manifester dans Paris contre le protocole sanitaire mis en place à l'école, la gestion de la pandémie par le gouvernement ainsi que la politique de Jean-Michel Blanquer.

Pour la co-secrétaire générale et porte parole du SNUiPP-FSU (enseignants du 1er degré) qui évoque une “grève historique“, après 18 mois de travail sous pandémie, “les enseignants n'y arrivent plus, ne tiennent plus, les bras lâchent parce que le ministère ne nous donne plus les moyens de fonctionner. On se met en grève parce qu'il y a vraiment des choses à faire modifier. Il faut évoluer sur le protocole, il faut évoluer sur la méthode. On ne peut plus travailler comme ça, on nous malmène, il faut qu'il y ait une prise de conscience du ministre. Le dialogue social n'existe pas, il n'y a pas de prise en compte de ce qu'on dit. Toute nos demandes on été refusées.“

A la question de la volonté réitérée du gouvernement de laisser ouvertes les écoles, Guislaine David constidère que “il y a une école ouverte oui, mais ouverte au virus, les enfants sont malades, les enseignants sont malades et on n'arrive pas à exercer nos missions. Nous demandons que l'école soit ouverte mais qu'elle puisse fonctionner. Il faut mettre en place des campagnes de tests salivaires, avoir des règles sur les cas intra-familiaux, avancer sur les capteurs de CO2 et les masques FFP2 pour sécuriser l'école.“

Sophie Vénititay du SNES-FSU (enseignants du second degré) explique que malgré une vaccination des plus de 12 ans qui atteint approximativement 80 %, “la situation est très tendue pour les élèves et les enseignants, on voit bien les classes qui se vident au fur et à mesure qu'on reçoit des résultats de tests. On a de plus en plus de classes de terminale qui fonctionnent avec 30 à 40 % d'élèves en moins, ce n'est vraiment pas un fonctionnement idéal pour avancer dans le programme. Tous les jours on a un groupe différent, ce sont des morceaux de classe. On voit les écarts se creuser, les élèves qui sont à distance, même si on leur envoie les exercices ce n'est pas la même chose que de leur expliquer un raisonnement quand on est à côté d'eux.“

Ainsi, à l'instar des professeurs de SES cette semaine (voir ToutEduc ici), le syndicat FSU du second degré demande le report des épreuves de spécialité du baccalauréat en juin. Il considère que “ce n'est vraiment pas responsable aujourd'hui de maintenir ces épreuves-là“, et que le message du ministre “de tenir bon“ face à la 5ème vague de Covid-19, là encore “paraît assez déconnecté de la réalité“.

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