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SNUIPP-FSU et SNES-FSU furieux face au budget de rentrée 2022

Paru dans Scolaire le vendredi 17 décembre 2021.

“Le ministère mise sur les fonds de tiroir en guise de clôture d’exercice“ s'indigne le SNUIPP-FSU dans un communiqué de presse faisant suite à la présentation par le ministère des grandes lignes budgétaires de préparation de la rentrée scolaire 2022 (voir l'article de ToutEduc ici).

Le syndicat des enseignants du 1er degré évoque “des moyens a minima pour clore le quinquennat“ alors que l'école primaire est “sous-investie“ et ne se trouve “pas en capacité aujourd’hui de combattre durablement les inégalités scolaires mises en lumière et aggravées par deux ans de crise sanitaire qui ont terriblement abîmé l’école“. En témoignent “des milliers d’enseignant.e.s contractuels recrutés pour pallier le déficit de professeurs des écoles titulaires“, ou encore les fermetures de classes qui “se multiplient faute de personnels remplaçants en nombre suffisant“.

Si aucune création d’emploi n’est prévue, les écoles disposeront cependant de 2 025 moyens d’enseignement supplémentaires en raison de la réforme de la formation (les fonctionnaires stagiaires passeront de mi-temps à temps plein).

Par ailleurs, pour le syndicat FSU du premier degré, la répartition entre les académies “n’obéit à aucune logique visant à réduire les écarts de dotation et à garantir partout la continuité d’un service public d’éducation de qualité.“ Il ajoute que le fléchage des moyens attribués, “comme les années précédentes, ne laissera aucune marge de manœuvre lors des cartes scolaires locales".

“Qui peut encore croire à une quelconque priorité pour l’Éducation ?“ Même son de cloche du coté du SNES-FSU, le syndicat du second degré qui évoque “une nouvelle vague de suppressions d’emplois“ de 440 postes en septembre prochain, calculant depuis 2017, 7900 emplois d’enseignants en moins, “soit l’équivalent de 175 collèges rayés de la carte !“

Manœuvre, affichage politique.. Le syndicat FSU du secondaire dénoncela réforme de la formation grâce à laquelle Jean-Michel Blanquer “met avant les moyens d’enseignement supplémentaires obtenus par l’affectation des 4000 stagiaires à temps plein devant élèves“ et par là “tente de masquer l’effet des suppressions d’emplois“.

En outre, le syndicat FSU du secondaire raille le Service National Universel qui “a bénéficié de plus d’attention avec la création de 80 emplois de chefs de projet“, émettant “un message politique qui a au moins le mérite de la clarté à défaut de l’ambition éducative et pédagogique“.

Le SNES-FSU évoque, à l'inverse, “des vies scolaires toujours sous tension“ avec 30 emplois d’administratifs supprimés, une création d'emplois de CPE “bienvenue“ mais “largement insuffisante“ (300 emplois sont prévus), ou encore des Heures Supplémentaires Effectives (1,2 millions d'HSE pour assurer la continuité pédagogique, à savoir pour remplacer les professeurs absents) destinées aux AED, une mesure qui ne répond “ni aux besoins, ni à la problématique des remplacements“ et qui crée une surcharge de travail.

Le syndicat indique vouloir organiser une mobilisation, dès janvier, pour exiger davantage de moyens pour le second degré public.

Le communiqué du SNUIPP-FSU ici

Le communiqué du SNES-FSU ici

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