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PLF 2022 : Baisse surprise de la démographie au 2nd degré pour 2021 et 2022 (CTMEN)

Paru dans Scolaire le mercredi 15 décembre 2021.

Ce mercredi 15 décembre, 15 organisations syndicales (représentants des personnels) ont été reçues par le ministère de l'éducation lors d'un comité technique ministériel de l'Education nationale (CTMEN) destiné à préciser les nouvelles mesures budgétaires prévues pour la rentrée 2022.

Le directeur général de l'enseignement scolaire (DGESCO) Edouard Geoffray décrit une baisse de la démographie continue depuis 2018 (296 172 élèves en moins). Celle-ci sera en baisse de 1,2 % dans le premier degré (public), soit une diminution de 67 277 élèves. Une diminution globale, présente dans tous les territoires excepté en Guyane et à Mayotte, qui se trouve plus importante dans les académies d'Amiens et de Besançon.

Ainsi, 1 965 moyens d'enseignement supplémentaires seront destinés, en septembre 2022 “à poursuivre et achever le plafonnement des classes à 24 élèves“ (GS, CP et CE1) avec pour horizon “2023“ en continuant les dédoublements de classes de GS de maternelle en zone d'éducation prioritaire.

“Un niveau inédit“. Pour Edouard Geoffray, le taux d'encadrement des élèves de premier degré (nombre de professeurs pour 100 élèves) qui sera à 5,94 en 2022, “sera en hausse ou stable dans toutes les académies et tous les départements“. Un taux qu'il voit sans précédent, en augmentation chaque année depuis 2018, de 0,1 point par an.

Concernant les décharges d'enseignement dont bénéficient les directeurs d'école, le DGESCO rappelle qu'à la rentrée 2021 elles ont concerné ceux des petites écoles (1, 2 ou 3 classes), et qu'en 2022 un deuxième palier sera franchi avec 1250 ETP consacrés aux décharges. Seraient désormais déchargés totalement tous les directeurs d'école de 12 classes et plus (au lieu de 13 classes pour une maternelle et 14 pour une école élémentaire). Il y aurait également un renforcement des décharges de directeurs écoles de 6, 7 et 8 classes, passant d'un quart de temps à un 1/3 de temps de décharge.

“Le but, pour Edouard Geoffray, c'est de lisser progressivement les choses“ notamment en raison de l'évolution démographique. Un changement de régime qui affecterait ainsi 20 % des directeurs d'école en 2022, et une amélioration pour 60 % d'entre eux sur les deux années.

Enfin, 60 postes d'inspecteurs de 1er degré seront créés avec pour mission de garantir la bonne mise en œuvre de la loi confortant les principes république, à savoir un contrôle de l'instruction en famille et un contrôle des écoles hors contrat.

Dans le second degré en revanche, contrairement aux prévisions d'une hausse de 43 518 élèves, le ministère revoit ses prévisions démographiques avec une baisse surprise de 16 712 élèves, soit un différentiel de 60 230 élèves à la rentrée 2021. Edouard Geoffray se dit étonné d'une telle baisse, une des hypothèses étant des entrées et sorties du territoire “difficiles de prévoir“ (notamment du fait de la pandémie de Covid-19, ndlr). La tendance devrait se poursuivre en 2022 avec une baisse de 6 613 élèves.

Il précise que 1 615 moyens d'enseignements supplémentaires sont prévus au budget des collèges et lycées (+1092 ETP hors plan de relance). Ils se répartiront entre la poursuite de création d'unités ULIS, l'enseignement du français et culture antique (FCA), le développement des parcours préparatoires au professorat des écoles (PPPE) et un programme favorisant la mixité sociale.

Il faut noter que le nombre d'enseignants du 2nd degré diminuera de 400 personnels à la rentrée 2022, tandis que l'on comptera 300 CPE et 50 personnels infirmiers ou assistants sociaux, ainsi que 60 inspecteurs supplémentaires.

La réforme de la formation des professeurs et ses conséquences ont été évoquées. Le directeur général de l'enseignement scolaire a rappelé que lors d'un cursus universitaire Master MEEF, désormais le concours d'accession passe de fin M1 à fin M2, et qu'ainsi le ministère recrute “plus tard mais toujours autant“ (entre 1500 et 2500 personnels dans le 1er degré, un peu plus dans le second degré).

Seulement, le fait d'avoir suivi le Master MEEF et ses stages conduit désormais les fonctionnaires-stagiaires à compter comme un temps plein en terme de moyens d'enseignements. Auparavant, ceux-ci tout comme ceux qui n'ont pas suivi le master MEEF, comptaient pour un mi-temps (0,5 moyen d'enseignement pour 1 emploi). Les contractuels-alternants, en stage à tiers temps, sont comptabilisés à hauteur de 0,3 moyen d'enseignement.

Enfin, contrairement à l'année dernière dans le second degré, aucune augmentation du nombre des heures supplémentaires (HSA) n'est prévue au budget de la rentrée 2022. Par ailleurs, 4 000 emplois d'AESH supplémentaires seront aussi créés à la rentrée prochaine. Edouard Geoffray évoque 51,5 % de hausse en emploi sur les cinq années du quinquennat écoulées, et 23 000 créations d'emplois sur la période 2017-2021. A noter que 78 500 élèves porteurs de handicap scolarisés de plus sont recensés sur la même période, pour un total de 400 000 élèves en 2021 (les chiffres ici).

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