Liberté de l'enseignement et/ou enseignement de la liberté (colloque de la fondation Kairos)
Paru dans Scolaire le mardi 09 mars 2021.
"Il revient au législateur d'adopter des garanties fondamentales de l'exercice des libertés", au premier rang desquelles se situe la liberté d'enseignement, estime le juriste Pierre Delvolvé. Professeur émérite de Paris II et membre de l’Institut (réputé proche de l'Opus Dei selon sa notice wikipedia), il concluait, ce 9 mars, le colloque universitaire organisé par la fondation Kairos sur le thème "La liberté d’enseignement, à la croisée des chemins ? Fondements théoriques et valeur juridique". Il a réuni essentiellement des juristes et des historiens qui se sont interrogés sur le droit de l'enseignement, avant que ne revienne en lecture au Sénat, à la fin du mois, le projet de loi "confortant le respect des principes de la République" avec ses articles 21 à 25 restreignant et encadrant l'instruction en famille et l'enseignement hors contrat.
Pour P. Delvolvé, la liberté de conscience implique la liberté d'expression, donc la liberté de transmettre et la liberté d'association, y compris pour fonder une école. "La liberté est une" et ne se divise pas en diverses libertés plus ou moins secondaires. Elle n'est pas un droit, elle est "avant le droit", "au-dessus du droit", et les droits viennent "à l'appui de la liberté".
Dans son introduction, Xavier Darcos, chancelier de l'Institut de France et président de la fondation avait évoqué le risque d'un "Etat omnipotent", et revenant sur la distinction entre "liberté de l'enseignement" et "enseignement de la liberté", il a estimé que les deux, loin de s'opposer, allaient "de pair".
Les débats de la journée ici,