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Expression des enfants et des jeunes la Ligue des droits de l'Homme saisit le président de la République

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Justice le dimanche 22 novembre 2020.

A la demande du ministre de l’Education nationale, "quelques centaines d’enfants et adolescents ont été signalés d’abord au rectorat, puis au parquet, pour des propos jugés inappropriés lors de l’hommage rendu à Samuel Paty (...). Parmi eux, certains se sont retrouvés en garde à vue, dont trois enfants de 10 ans à Albertville, interpellés pour 'apologie du terrorisme' et retenus une journée entière au commissariat, sans leurs parents. Le caractère disproportionné de la réaction n’honore pas un système démocratique comme le nôtre." C'est ce qu'écrit dans une lettre ouverte au président de la République la Ligue des droits de l'Homme.

Le président de la LDH ajoute "qu’aucun propos d’élèves partiellement dangereux ne doit rester sans réponse", mais que "l’institution scolaire dispose d’instances disciplinaires (...) qui n’ont pas vocation à être court-circuitées par une intervention policière ou judiciaire". Et il pose une question de fond : "les enfants ont-ils encore droit à la parole ?" Il ajoute que ce droit leur est reconnu par "la Convention internationale des droits de l’enfant". Certes, leur parole est "en perpétuelle construction et redéfinition", il revient à ceux qui sont en charge de leur éducation de "savoir la susciter, mais aussi la recueillir et l’interpréter" dans le cadre d'une "relation de confiance".

Le signataire évoque à ce sujet la rencontre avec une délégation de jeunes de la secrétaire d'Etat à la Jeunesse. "Confrontée à des propos ne correspondant ni à ses attentes ni à ses convictions personnelles, Sarah El Haïry a interrompu la discussion en demandant que soit chantée, à l’unisson, La Marseillaise. Depuis quand l’hymne national a-t-il vocation à se substituer au dialogue ?" Pour la président de la LDH, "la lutte contre l’endoctrinement de la jeunesse au service des obscurantismes les plus meurtriers ne peut pas passer uniquement par la répression (...). Il en va de l’avenir de notre démocratie et du désir de nos enfants d’en perpétuer les fondements."

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