Risques de contamination dans le 1er degré : le SNUIPP interroge "du côté de la science"
Paru dans Scolaire le lundi 09 novembre 2020.
Les enfants font peu de formes graves de la Covid-19, même si on en comptait 15 en réanimation hier, ils sont plus souvent asymptomatiques, mais ils sont aussi contaminants que les autres tranches d'âge. Le port du masque est essentiel, ainsi que l'aération des salles. Il faut remettre à plus tard les séances de piscine. En revanche, ce virus est respiratoire, et le risque d'une transmission par "manuportage" est faible. Ce sont les principaux enseignements d'une visio-conférence organisée ce 9 novembre par le SNUIPP.
Le syndicat FSU du 1er degré interrogeait trois représentants de l'association "du côté de la science", qui ont donc insisté sur le port du masque et sur l'importance des aérosols qui se répandent dans une pièce fermée tandis que les postillons retombent au sol. La distanciation à 1 m, ou mieux à 2 mètres protège donc des rejets les plus importants, mais pour les particules les plus fines qui se dispersent dans l'air, le mieux est de suivre la préconisation qui a cours en Allemagne, 3 à 5 minutes toutes les 20 minutes, en créant un courant d'air. La respiration rejette, en même temps que des virus, du CO2 et on peut estimer que la qualité de l'atmosphère est dégradée lorsqu'on atteint 1 000 ppm de gaz carbonique.
Si les intervenants ont fortement recommandé "d'oublier la piscine", où les mesures de protection seront très difficilement mises en oeuvre, qu'il s'agisse du car pour s'y rendre, des vestiaires, du port du masque sur le bord du bassin..., ils ont été en revanche très rassurant sur le risque de contamination par les objets. "On a très peu de contaminations indirectes."
L'organisation syndicale publiera un document "questions - réponses", un document du même ordre en réponse aux questions que se posent les personnels du second degré et publié par le SNES ici