Où en est l'enseignement du latin ? (statistiques)
Paru dans Scolaire le vendredi 28 août 2020.
L'édition 2020 des "Repères et références statistiques", le fort volume qui recense toutes les données recueillies l'an dernier par la DEPP (le service statistique de l'Education nationale) est publié et, comme chaque année, il donne, parmi beaucoup d'autres, les nombres d'élèves "étudiant le latin et le grec ancien dans le second degré à la rentrée 2019".
Voici, pour chaque niveau, les nombres de latinistes pour l'an dernier, mais aussi pour 2018, 2017, 2016 et, pour mémoire 2011. Cette série permet de mesurer l'incidence des politiques, plus ou moins volontaristes, en faveur des langues et cultures de l'antiquité. Par souci de simplification, nous l'avons limité au latin, et à la somme "public + privé", et arrondi au millier.
En 5ème, ils étaient 168 000 latinistes en 2011, 149 000 en 2016, 159 000 en 2017 et presque autant 2018, ils ne sont plus que 150 000 en 2019 (- 6%).
En 4ème, la courbe est assez semblable, 143 000 en 2011, 134 000 en 2016, 143 000 en 2017, 144 000 en 2018, 141 000 l'an dernier.
En 3ème, à nouveau, une baisse régulière entre le début et le milieu de la décennie (121 000 en 2011, 114 000 en 2016), une remontée en 2017-2018 (119 et 123 000) et une confirmation en 2019 (125 000).
En seconde, la stabilité l'emporte (27 000 en 2011, 28 000 en 2016, 27 000 en 2017) avant une légère décrue (25 000 en 2018 et 2019)
En première, le schéma serait le même sans la réforme du lycée : 21 000 en 2011, 23 000 en 2016 et 2017, 21 000 en 2018, mais 18 000 en 2019, soit - 14 % (enseignement de spécialité et option).
En terminale (non encore concernée par la réforme du lycée), leur nombre est remarquablement stable, 20 000 pour chacune des années considérées sauf 2016 où ils étaient 22 000.
Les volumes du RERS sont téléchargeables ici. La double page consacrée à l'étude du latin et du grec se situe, selon les années, entre les pages 110 et 120.