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Covid-19 : la sénatrice Céline Brulin appelle le ministre à soumettre "au plus vite" aux différents acteurs de la communauté éducative "les différents scenarii possibles pour la rentrée scolaire"

Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 21 août 2020.

Dans un courrier adressé au ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports et posté sur sa page Facebook le 18 août 2020, la sénatrice de la Seine-Maritime, Céline Brulin (PCF), appelle à ce que soient soumis "au plus vite" aux différents acteurs de la communauté éducative, dont les maires, "les différents scenarii possibles pour la rentrée scolaire", "avec des critères clairs en fonction de la circulation du virus sur leur territoire, et l'avis de leurs associations représentatives recueilli comme celui des organisations syndicales enseignantes et des fédérations de parents d'élèves". Dans son courrier, la sénatrice estime que l'actuel protocole, parce qu'il "assouplit" "les règles en vigueur ces derniers mois", "semble aujourd'hui en contradiction avec les préconisations faites dans d'autres secteurs, et les directives visant à renforcer la prévention contre la Covid-19". Celui-ci "interroge en particulier les parents sur les risques encourus par leurs enfants", alors que "les avis scientifiques sur le caractère plus ou moins transmetteur du coronavirus par les enfants et les jeunes continuent à faire débat".

De leur côté, écrit-elle encore, les maires "s'inquiètent des nouvelles directives qui pourraient leur être transmises dans les prochains jours, les plaçant à nouveau, eux-mêmes et leurs services municipaux, dans des délais extrêmement contraints pour organiser une rentrée scolaire sécurisée, mettre en œuvre les évolutions éventuelles du protocole sanitaire ou informer les familles". Alors que "le gouvernement évoque régulièrement le couple maire-préfet comme étant au cœur du dispositif de gestion de la crise", celle-ci regrette que de "nombreux maires" soient "malheureusement de nouveau confrontés à des inconnues et une absence de concertation sur les moyens à mettre en oeuvre" sur des problématiques pourtant "connues : quel nettoyage des locaux, quid du transport scolaire et des accueils périscolaires le cas échéant, quelle organisation de la restauration collective, comment organiser les dédoublements si ceux-ci redevenaient indispensables, etc.".

Le non-financement des masques pour les élèves par l'État suscite encore des critiques

Elle interpelle également le ministre sur la question de la fourniture et du financement des masques pour les plus de 11 ans dont elle estime que c'est à l'État de les prendre en charge, alors que ce budget risque "d'être élevé pour bien des familles". Prise en charge qui offrirait, selon elle, "la garantie que chacun en dispose et puisse l'utiliser de manière appropriée". Sur ce point, le ministre a indiqué lors de son intervention, ce jeudi 20 août sur France 2, que ceux-ci devaient être considérés pour les élèves comme des fournitures scolaires, donc n'étant pas à la charge du ministère (lire ici). Position qui n'a pas satisfait le coprésident de la FCPE, Rodrigo Arenas, qui s'est exprimé ce jour sur RTL. Pour lui, le masque "n'est pas une fourniture scolaire" et "doit être pris en charge gratuitement, c'est-à-dire par nos impôts" sans considérer que c'est "un cadeau qu'on fait aux Français".

Dans une interview publiée dans l'édition des Échos du 19 août, le coprésident du groupe de travail permanent Covid-19 du Haut conseil de la santé publique (HCSP), Didier Lepelletier, appelle de son côté, parce que "le masque seul n'est pas suffisant" et qu' "on ne peut pas se passer de la distance physique", à ce qu'il y ait "des discussions pour que chaque responsable d'établissement adapte les mesures à l'échelle de son établissement" pour pouvoir appliquer les deux règles, même si, dit-il, "il y aura quand même des endroits où les classes seront trop petites par rapport au nombre d'élèves".

Camille Pons

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