Scolaire » Actualité

Rentrée des classes sous Covid-19 : vers une augmentation de la rémunération des enseignants et une prime pour l'équipement informatique ? (Jean-Michel Blanquer)

Paru dans Scolaire le jeudi 20 août 2020.

C'est un "sujet désormais sur la table", "en discussion avec les syndicats" : "l'augmentation des rémunérations des enseignants", "avec l'idée d'une prime pour l'équipement informatique" : telle est l'une des annonces faites par Jean-Michel Blanquer, ce soir, jeudi 20 août 2020, lors de son intervention au journal de 20 heures de France 2. Celui-ci était invité à s'exprimer sur les mesures envisagées pour la rentrée scolaire dans le contexte de Covid-19. Outre annoncer cette réflexion engagée sur la prise en compte de cette nouvelle dimension du métier d'enseignant induite par la crise sanitaire, le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports a indiqué que le protocole décidé en juillet prévoyait par ailleurs "tous les types de situations". Celui-ci a en effet rappelé que le dernier protocole sanitaire prévoyait l'obligation de port du masque pour les plus de 11 ans, et "systématique dès le collège", même si, dès lors que l'on sera dans des espaces aérés, cela dépendra de "l'appréciation locale".

Le ministre a également indiqué qu'il prévoyait "différentes modalités" en fonction de la circulation du virus, notamment des "solutions mixtes", mélangeant de l'enseignement à distance et en présentiel dès le mois de septembre, qui seraient décidées grâce à un travail "très étroit" mené entre les ARS (Agences régionales de la santé), les préfets et les recteurs.

Les CM1 et CM2 éventuellement "concernés" dans un deuxième temps par le port du masque ?

Interrogé sur l'éventualité d'étendre le port du masque aux moins de 11 ans, le ministre a indiqué qu'il s'était "appuyé sur l'avis de scientifiques". "Même si les approches ont varié", a-t-il précisé, "il a été souvent dit que c'était contre-productif, notamment parce que, par exemple, ils ont tendance à les enlever". Le ministre n'écarte néanmoins pas l'idée d' "imaginer dans un deuxième temps", que les CM1 et CM2 puissent "être concernés".

Le ministre a précisé par ailleurs que si les masques doivent être fournis pour les personnels, ceux des élèves font "partie des fournitures" au même titre qu'un cahier et un crayon. Il a jugé, à ce sujet, que l'augmentation exceptionnelle de l'ARS (+100 euros) constituait "déjà un gros coup de pouce".

En cas de suspicion de Covid, le ministre a indiqué que seraient faits "immédiatement" des tests et, "à partir de là, remontée la chaîne de contamination", objectif étant "de réagir dans les 48 heures à chaque fois que des symptômes sont signalés". Pour lui, aujourd'hui, la priorité est "qu'il n'y ait aucun enfant déscolarisé".

Le SNUIPP veut réimposer le "non-brassage" des groupes d'élèves et demande l'annulation des évaluations nationales

Après sa déclaration au micro d'Europe 1 (lire ici), le SNUIPP a, de son côté, réitéré dans un courrier adressé ce même jour au ministre la demande de décaler d'une semaine la rentrée. Il enjoint notamment le ministre à réviser, au-delà "du temps pour organiser cette rentrée particulière", le protocole sanitaire. "L'évolution inquiétante de la situation sanitaire corrélée aux connaissances scientifiques sur la charge virale et la contagiosité des enfants oblige à prendre des mesures fortes, tant sanitaires et pédagogiques, pour que cette rentrée scolaire hors norme se passe au mieux", écrit ainsi le syndicat qui juge le protocole sanitaire ministériel révisé et allégé en juillet "à rebours complet du renforcement des mesures sanitaires dans l'espace public et les milieux professionnels face à l'accélération de la circulation du covid en cette fin d'été". Pour le syndicat, ce nouveau protocole "ne permet pas de garantir la santé des personnels et des élèves" et il invite notamment à de nouveau imposer "le non-brassage des groupes d'élèves permettant une 'quarantaine' du groupe dès suspicion de contagion, sans attendre les résultats des tests PCR et sans devoir fermer l'ensemble de l'école".

Le syndicat demande aussi des "réponses pédagogiques", dont "l'annulation des évaluations nationales standardisées prévues dès le 14 septembre et la liberté laissée aux équipes d'utiliser les outils qui leur sembleront les plus pertinents pour savoir où en sont leurs élèves".

Camille Pons

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →