La FCPE va aider à la diffusion du "cartable connecté" pour les enfants hospitalisés
Paru dans Scolaire le lundi 29 juin 2020.
La FCPE et le collectif "Mon cartable connecté" ont signé ce 29 juin une convention de partenariat "pour améliorer la vie des enfants hospitalisés" et "favoriser la bonne information des parents concernés", qu'ils soient parents d'un enfant malade ou d'un enfant d'une classe, d'une école ou d'un établissement où le problème se pose, de façon à pouvoir indiquer l'existence de cette solution, dire à qui s'adresser au rectorat, où trouver des informations et des formations sur les divers problèmes posés, par exemple le respect du secret médical. La fédération de parents d'élèves s'adressera donc à chacun des conseils départementaux pour qu'ils relaient le message.
Le dispositif, conçu par la société Bistri (un service de visioconférence) et perfectionné par l'Ecole polytechnique, comprend un système de caméras et de tablettes qui permettent à l'enfant d'entendre et de voir l'enseignant et ses camarades, à sa guise, mais aussi à l'enseignant d'avoir un retour image sur l'enfant qui retrouve donc le droit "d'être un élève à part entière, y compris celui de bavarder avec les copains et d'être puni", commente avec un sourire Marie-Françoise Chavanne, IA-IPR et référente pédagogique de l'association. Avec Florence Janssens (conseillère technique ASH du recteur de Versailles), elle insiste sur le pas à franchir, qui peut être très violent, pour l'enfant qui accepte que ses amis le voient sans cheveux, en pyjama, et il est arrivé que ce soit pour dire adieu à ses camarades. La difficulté peut se rencontrer aussi du côté des parents des autres enfants, qui n'ont pas envie qu'ils soient confrontés à l'image de la souffrance, et qu'il faut amener à dépasser leurs peurs.
L'association créée par Abdel Aïssou, Marc Lavoine et Raymond Domenech refuse pourtant qu'un robot télécommandé depuis l'hôpital prenne la place de l'enfant, car c'est bien lui qui doit être présent. "Ni les cours ni les échanges entre l'enfant et sa classe ne sont enregistrés, il s'agit de pouvoir capter le vivant de la classe dans son instantanéité."
Elle refuse également les subventions et elle est financée par des dons et des partenariats. Elle dispose au total d'une centaine de "cartables" (d'autres sont en production) d'une valeur de 2 500€ environ chaque. Les attributions se font "sur recommandation de l'hôpital en lien avec l'Education nationale et la famille. Le dispositif a été expérimenté dans les académies de Versailles, Nice, Angers, Beauvais, Nancy, Paris et Reims et il est actuellement utilisé à Brest, Bordeaux, Grenoble, Lyon, Marseille, en Corse, à la Martinique, à Montpellier, Orléans-Tours et même au Luxembourg. Il n'est pas employé dans les cas de phobie scolaire ou de décrochage, puisqu'il s'agit au contraire de conserver un lien existant avec l'école, et uniquement avec l'accord de l'équipe soignante, donc a priori pas lorsque la maladie relève de la psychiatrie.
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