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Enseignement professionnel : "inquiétude et colère" du SNUEP-FSU

Paru dans Scolaire le jeudi 26 mars 2020.

Le SNUEP "exprime sa grande inquiétude face au décrochage scolaire des jeunes de la voie professionnelle" et il considère que des "stages de remise à niveau" ne permettront pas de résoudre cette question, "loin de là". Le syndicat FSU de l'enseignement professionnel réagit à l'annonce du ministre faite au SNETAA de possibles stages proposés aux élèves cet été (voir ToutEduc ici). Il "exprime aussi sa colère face au ministre qui prétend qu'aucun jeune ne sera laissé au bord du chemin alors même qu'aucun fonds n'a été débloqué pour tenter de contrecarrer à minima les graves difficultés et les inégalités" que génère l'enseignement à distance, "un révélateur sans précédent de l'énorme fracture sociale et scolaire dont des pans entiers d'élèves et de familles sont victimes".

Malgré les efforts des enseignants de la voie professionnelle, le lien scolaire ne serait maintenu que pour "un tiers des élèves". Les outils informatiques "ne sont adaptés aux jeunes non habitués à manier régulièrement le numérique", "de nombreuses matières professionnelles sont irréalisables en enseignement à distance comme par exemple la conduite routière, la maintenance ou la restauration", "beaucoup de jeunes ne sont pas équipés en matériel adéquat". Il faut aussi compter avec les "zones blanches" ou le coût des abonnements à internet. L'organisation syndicale revendique la gratuité des connexions pour les familles et l'équipement de chaque lycéen·nes professionnel·les en matériel informatique. "Une fois cette crise dépassée, un investissement exceptionnel de l'État dans la voie professionnelle sera indispensable pour donner les moyens aux enseignant·es de faire réussir, en présentiel, tous les jeunes qui leur sont confiés."

Pour Pasccal Vivier du SNETAA, interrogé sur France-Info, le lien avec les élèves "fonctionne plutôt bien", les enseignants ont de "très bons retours" d'une majorité d'entre eux, mais c'est plus difficile avec les élèves les plus fragiles. Dans certaines classes de 1ère année de CAP, la moitié des élèves ne répond pas. Il s'agit de "ne pas en perdre plus que d'habitude". Le secrétaire général du syndicat FO de l'enseignement professionnel évoque les solutions dont il a parlé avec le ministre Jean-Michel Blanquer, des modules de soutien, peut-être fin août, peut-être avant, mais dans quels établissements ? avec quels personnels ? Pour des "colonies de vacances" combinant remise à niveau et activités ludiques, il faudra voir avec Gabriel Attal ce qui est possible... (ici)

 

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