Les jeunes davantage inquiets du harcèlement que du réchauffement (Francas - IFOP)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 12 mars 2020.
Les Francas "appellent les élu.es à se doter d’une politique enfance-jeunesse" et à "prendre en compte les propositions des enfants et des adolescent.es". Le mouvement d'éducation populaire a lancé "une vaste consultation" auprès des jeunes et "50 000 ont déjà fait part de leurs préoccupations, leurs attentes, leurs propositions et leurs mobilisations pour améliorer la société". Il a demandé à l'IFOP un sondage qui révèle que le harcèlement "fait partie des trois premières préoccupations des jeunes, devant la pauvreté et le réchauffement climatique (...), loin devant d’autres sujets tels que la lutte contre le sexisme, le racisme ou l’accueil des réfugiés".
Le sondage, réalisé en ligne "auprès d’un échantillon de 1000 enfants et adolescents âgés de 8 à 16 ans" du 5 au 12 février 2020, montre aussi que "35% des enfants déclarent sortir moins d’une fois par mois seuls de leur quartier. Les enfants et les adolescent.es sont restreints, circulent peu, peut être par manque de transports publics permettant cette mobilité mais sans doute également à cause du sentiment d’insécurité des familles vis-à-vis de l’espace public."
Ils sont "quasi-unanimement" heureux de vivre dans leur ville, mais ils souhaiteraient voir améliorer les espaces de jeux et de loisirs collectifs, surtout dans les communes rurales. Pour la plupart, ils aimeraient rester vivre dans leur ville ou leur village à l'âge adulte, plus souvent pour les jeunes qui habitent en Auvergne-Rhône-Alpes ou Normandie, moins souvent dans les Hauts-de-France ou en Ile-de-France.
Et ils sont trois sur quatre à estimer que "leur parole n’est pas assez prise en compte". Ils sont pourtant 70% à déclarer qu'ils s’engagent ou qu'ils aimeraient s’engager dans des actions de solidarité et 64% dans des associations, d'où l'appel des Francas à associer "les citoyen.nes, les familles et les éducateurs dans les projets éducatifs".
Le site des Francas ici