Latin et grec au lycée : un peu plus de 20 000 élèves en 1ère
Paru dans Scolaire le jeudi 13 février 2020.
La CNARELA, qui réunit les enseignants de langues anciennes, "demande que la spécialité LLCA soit offerte dans tous les établissements qui proposent l’option facultative de latin et/ou de grec ancien". Cette année, l'enseignement de spécialité "littérature, langues et cultures de l’Antiquité" réunit 1 194 élèves de première selon les chiffres de l'administration. Celle-ci n'a pas encore communiqué sur les élèves qui ont choisi en première un enseignement facultatif de latin et/ou de grec, mais ils seraient quelque 20 000 selon le président de la CNARELA interrogé par ToutEduc (ils étaient 28 871 en 2016, ndlr).
François Martin dresse la liste des contraintes qui pèsent sur cet enseignement. Il est loin d'être ouvert dans tous les établissements, d'où cette motion adoptée en assemblée générale, le 25 janvier, par les enseignants de langues anciennes. Comme au collège d'ailleurs, ils dénoncent de plus le non respect des horaires officiels. S'y ajoutent des difficultés d'organisation des emplois du temps, "même là où les chefs d'établissement sont de bonne volonté", à cause de la structure du nouveau lycée. Autre frein, alors qu'un texte prévoit que "les enseignements optionnels de LCA latin et grec peuvent être choisis en plus de l'enseignement optionnel suivi par ailleurs", dans de nombreux lycées, l'administration en est restée aux textes publiés lors de l'annonce de la réforme qui prévoyaient "un enseignement facultatif maximum".
Les professeurs de lettres classiques sont de plus inquiets du devenir de l'enseignement de spécialité en terminale, puisque les élèves devront renoncer à l'un des trois choisis en première : les LLCA risquent fort d'en faire les frais. Ils demandent donc "qu’aucune spécialité ne soit obligatoirement abandonnée en fin de Première, afin que la continuité des enseignements puisse être assurée".
Les textes officiels: pour la classe de seconde ici, pour le cycle terminal ici