Evaluations CP-CE1 : la dénonciation de plusieurs organisations syndicales et mouvements pédagogiques
Paru dans Scolaire le vendredi 17 janvier 2020.
Le SNUIPP-FSU, la CFDT, la CGT (Educ'action), SUD-Education, la CNT, les CEMEA, la FNAREN, le GFEN et l'ICEM-pédagogie Freinet adressent au ministre de l'Éducation nationale une demande de rendez-vous pour "échanger" sur "les évaluations standardisées imposées en CP-CE1".
Les organisations syndicales et les mouvements pédagogiques dénoncent des "pressions" et même "des menaces" sur les enseignants qui ne les ont pas fait passer à leurs élèves ou qui n'ont pas fait remonter les résultats. Le courrier est un véritable réquisitoire. Ces évaluations génèrent du stress "pour les enfants qui (...) sont placé·e·s en situation d'échec" et pour les enseignant.e.s qui sont dépossédés de leur métier : "les résultats sont analysés par des logiciels qui disent aux enseignant·e·s comment travailler avec leurs élèves, alors même que leur métier consiste à interpréter les productions de leurs élèves pour adapter leurs enseignements."
Ils dénoncent de plus un système d'évaluation qui a pour finalité "le pilotage par l'évaluation de l’enseignement et de l’enseignant·e", la "mise en concurrence des équipes et des écoles", et pour effets "des savoirs étriqués et des pratiques standardisées", "l'appauvrissement des contenus d'enseignement".
Ils ajoutent que leur sont imposées "des pseudo-formations" qui visent à "réduire la réflexion à l'examen des résultats de ces tests" qui sont d'ailleurs loin d'être aussi satisfaisants que communiqués par le ministère. "Le fait que l'immense majorité des enseignant.e.s ait fait passer les évaluations standardisées ne doit pas laisser entendre que ceux-ci et celles-ci les soutiennent ou les valident".
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