Hors-contrat : où en sont les écoles du groupe Diderot-Education ?
Paru dans Scolaire le lundi 09 septembre 2019.
"Au Château Le Vaillant, nous avons fait une rentrée triomphante" et une "très belle rentrée" au Château de Troissy, affirme Aldrick Allal, président du groupe Diderot, interrogé par ToutEduc alors que plusieurs informations préoccupantes ont été publiées ces derniers jours sur trois de ses châteaux-écoles. C'est ainsi que, selon nos confrères de Sud-Ouest, l'Ecole de Tersac "pourrait être mise en péril" car elle ne compte cette année qu'une "petite quarantaine d’élèves inscrits" auxquels s'ajoutent "quelques élèves en attente de visa", soit au total cent de moins que l'an dernier. Le site du "Sud-Fribourgeois" indique que l'Institut la Gruyère n'ouvrira pas ses portes comme prévu, avec une dizaine d'élèves inscrits, contre une vingtaine l'an dernier. Quant à l'établissement de Bruère-sur-Loir, le site actu.fr indique que l'ouverture dépend du passage de la commission de sécurité, le 30 septembre ; il compterait une trentaine d'inscriptions.
Rappelons que le "groupe d’enseignement supérieur privé indépendant" a racheté l'école de Tersac située dans le Lot-et-Garonne début 2018 puis l'établissement de Troissy dans la Marne et une école à Gruyère (Suisse). Le groupe a également acheté trois châteaux, à Lioux (Vaucluse), à Guerville (Seine-Maritime) et à Bruère-sur-Loir (Sarthe) pour les aménager. Il entend ainsi se diversifier "dans le secondaire et les internats de prestige". Il s'agit à chaque fois d'établissements du second degré avec internat, réservés à une clientèle fortunée, et ayant chacun une spécificité, les sports à sensations, parapente et montgolfière en Suisse, le cinéma à Troissy, l'équitation, le polo, la danse et l'escrime dans la Sarthe, les jeux vidéos en Normandie, les sports dans le Sud-Ouest. Les travaux d'aménagement ont été reportés pour l'établissement de Lioux.
En ce qui concerne l'école de Tersac, Aldrick Allal fait valoir qu'elle "a été complétement refondée" et qu'elle compte "50 élèves d'un très bon niveau". Avant sa reprise par le groupe Diderot en mars 2018, l'école comptait "80 élèves et 40 terminales" ; "entre mars 2018 et la rentrée 2018", le groupe a inscrit "60 élèves supplémentaires". Il y avait donc au total "presque 50 terminales qui ont tous eu le bac", ce qui explique une baisse de l'effectif.
Quant à l'école de Gruyère, achetée en novembre 2018 "avec 0 élèves", elle comptait l'année dernière "une trentaine d'élèves", mais elle est "en cours de refondation" et le groupe souhaite en "revoir le projet car l'école conserve la réputation d'école de la dernière chance dont il ne veut plus". Enfin l'école de Bruère-sur-Loir subit "un contre-temps pénible" et "il a fallu déplacer momentanément les élèves dans (les) autres établissements (du groupe) en attendant que l’administration française se déplace..."
Voir ToutEduc ici et ici, le site de Sud-Ouest ici, du Sud-Fribourgeois ici, de actu.fr ici, le site du groupe Diderot ici