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Rentrée : la FSU entre interrogations et mises en garde

Paru dans Scolaire le mercredi 04 septembre 2019.

"Un changement de ton ... et après ? Quel passage aux actes ?" La FSU, qui organisait ce 4 septembre, sa traditionnelle conférence de presse de rentrée. La volonté d'ouverture et de dialogue affichée par Jean-Michel Blanquer comme par le Gouvernement dans son ensemble laisse l'organisation syndicale sceptique au moment où les CAP (commissions administratives paritaires) voient leurs compétences rognées, les CHSCT disparaître. "On va continuer de défendre des instances de dialogue", prévient Bernadette Groison qui n'imagine pas que le seul recours d'un personnel mis en difficulté soit de s'adresser au tribunal administratif.

C'est aussi l'occasion pour la secrétaire générale, de passer en revue les sujets d'inquiétude de la fédération. Elle rappelle que la moitié des classes d'écoles maternelles comptent plus de 25 élèves et que la moyenne des terminales est à 29. Dans les lycées d'enseignement général et technologique, la réforme va faire qu'une même "classe", dans la mesure où le groupe classe existe encore, comptera une quarantaine d'enseignants. Sans pouvoir encore chiffrer le phénomène, elle évoque des lycées où les emplois du temps ne sont pas faits (à noter qu'au lycée Renoir d'Asnières, dans les Hauts-de-Seine, une assemblée générale a voté la reconduction du "mouvement de grève engagé dès le vendredi 30 août").

La fédération dénonce plusieurs "graves erreurs" que "nous paierons à terme très cher" : la réduction des enseignements généraux dans les lycées professionnels, dont les élèves n'ont toujours pas droit à un enseignement philosophique, la limitation à trois des enseignements de spécialité dans les lycées agricoles au moment où l'évolution du modèle agricole suppose des compétences très larges, et l'autoritarisme en matière d'enseignement des fondamentaux à l'école primaire, la communication ministérielle amenant la hiérarchie intermédiaire à considérer des recommandations comme des prescriptions, tandis que la formation continue est mobilisée pour l'application des réformes au lieu de répondre aux besoins des enseignants.

La FSU met en garde. "Nous n'accepterons pas le deal création d'emplois contre gel des salaires." Elle rappelle que les fameux "300€" d'augmentation moyenne des salaires annoncée par le ministre n'est que la mise en oeuvre du PPCR, un dispositif acté lors de la précédente mandature et dont le gouvernement a retardé l'application d'un an en même temps qu'il gelait le point d'indice. C'est donc l'inverse d'un progrès.

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