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"Plan mercredi" : 6 communes sur 10 ne prévoient pas sa mise en oeuvre (AMF)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 21 novembre 2018.

"Alors que l'objectif du plan mercredi était de porter une ambition éducative pour tous les enfants, force est de constater, pour l'heure, que les accueils du mercredi rencontrent un taux d'inscription d'enfants scolarisés nettement inférieur à celui des NAP (les accueils périscolaires créés dans le cadre de la "réforme Peillon" des rythmes scolaires, ndlr)", 25 % contre 70 %, indique l'AMF. L'association des maires de France tire, à l'occasion de son congrès, les enseignements de l'enquête qu'elle a menée auprès des 21 700 communes disposant d'une école publique. Plus de 3 000 ont répondu. Près de 9 sur 10 (87 %) sont revenues aux quatre jours, et 16 % d'entre elles ont confié la compétence scolaire (en tout ou partie) à une structure intercommunale, mais s'agissant du temps du mercredi, elles ne sont que 38 % à avoir conservé cette compétence, 35 % d'entre elles déclarant la question "sans objet". En effet, seules 15 % des communes et intercommunalités ont mis en oeuvre ce plan mercredi dès la rentrée, elles sont à peu près autant à le mettre en oeuvre dans le courant de l'année, certaines (8 %) l'envisagent pour l'an prochain, et 6 communes sur 10 (59 %, 65 % pour les EPCI) ne prévoient pas sa mise en oeuvre.

Interrogées sur les difficultés de cette mise en oeuvre, elles citent prioritairement la "communication tardive des modalités pratiques et du financement" et le financement lui-même, mais aussi le recrutement des intervenants, et "(l'absence d') implication des enseignants au titre de la complémentarité éducative". Elles citent également les exigences relatives au niveau d'activité et l'indisponibilité des équipements culturels et sportifs.

Pour 86 % des collectivités à 4 jours, les activités périscolaires sont payantes. Si bon nombre de collectivités n'ont pu renseigner l'item "coût annuel brut par enfant" puisqu'elles n'ont eu que tardivement toutes les données du "plan mercredi", les estimations de celles qui ont répondu varient de 308 à 369€ (le coût des NAP pour les communes restées à 4,5 jours varie de 281 à 341€, elles sont gratuites dans 49 % de ces communes).

Au total, l'AMF estime que "le retour de la semaine de 4 jours" est un motif de "forte satisfaction", même si près de 40 % des collectivités "ont fait part de pressions des enseignants et/ou des familles". Quelques unes envisagent un retour aux 4,5 jours. A l'inverse, une sur deux parmi celles qui sont restées à 4,5 jours s'interrogent "sur un éventuel retour à 4 jours". La journée du mercredi ne fait pas "l'objet d'activités" pour 39 % des communes à 4 jours, et pour 24 % des communes à 4,5 jours. Le "plan mercredi" semble "peu adapté aux zones rurales et aux petites communes" pour qui l'obligation de s'inscrire dans le cadre des "accueils de loisirs" est dissuasive.

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