Les présidents d'université plutôt satisfaits de Parcoursup
Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 04 octobre 2018.
Quantitativement, Parcoursup fait "un peu mieux qu'APB" et qualitativement, il semble qu'il y ait "moins d'orientations subies". Gilles Roussel a dressé un premier bilan de la nouvelle procédure devant les journalistes spécialisés en éducation ce 4 octobre. Le président de la CPU était entouré d'autres présidents d'université qui sont "plutôt satisfaits", même s'ils estime qu'elle a généré du stress pour les étudiants et pour les établissements. D'où leur accord pour resserrer le calendrier et pour permettre aux candidats de hiérarchiser non pas leurs voeux, mais les propositions qui leur sont faites.
L'un des aspects positifs de Parcoursup serait en effet d'induire un processus de maturation. Alors qu'avec APB, les élèves devaient faire leurs choix dès le mois de janvier de leur année de terminale, ils peuvent à présent se déterminer très tardivement. Autre élément positif, le "oui si" rassure. L'université de Nîmes constate par exemple qu'elle a parfois été préférée à un autre établissement qui donnait un "oui" sans conditions. Elle a mis en place des accompagnements en psychologie, droit et AES (administration économique et sociale) pour quelque 150 étudiants. Elle étendra le dispositif à d'autres filières l'an prochain.
Les attendus, et notamment en droit un auto-test de positionnement de type QCM, assez difficile, ont modifié les demandes, et les universités constatent une diminution de la demande en droit, avec un phénomène d'autocensure et au contraire "une explosion" de la demande en éco-gestion.
Restent aux universités à accueillir ces étudiants. Quelque 40 millions leur ont été accordés pour mettre en place à la fin de l'année 2018 les mesures nouvelles, soit 120 M€ en année pleine. Or le PLF 2019 prévoit 115 M€ pour les universités qui devront par ailleurs faire face à une augmentation de leurs charges salariales et développer la recherche.