Formation des enseignants : premiers éléments d'information sur les projets de J-M. Blanquer
Paru dans Scolaire le mardi 02 octobre 2018.
Selon les informations dont dispose sur son blog Philippe Watrelot (ici), Jean-Michel Blanquer voudrait réduire à 13 le nombre des ESPE (écoles supérieures du professorat et de l'éducation) qui deviendraient des INSP (instituts nationaux supérieurs du professorat). Le ministre de l'Education nationale voudrait dissocier la formation des professeurs des écoles de celle des enseignants du second degré. Le concours d'admissibilité serait en L3 et l'admission prononcée en M2, pendant les deux années de master, les étudiants auraient le statut d'apprentis (au lieu d'être étudiants en M1 et stagiaires en M2). La formation serait confiée à des enseignants sur le terrain, des inspecteurs et des universitaires. "Les directeurs-trices ne seraient plus élus par leurs pairs mais désignés par le ministre."
Selon SUD-Education, "ce sera un jury, présidé par le recteur ou la rectrice, le ou la président-e d’Université, ainsi que trois personnes qualifiées" qui choisiraient le directeur (ou la directrice) et l'organisation syndicale dénonce "le rôle prépondérant donné au recteur ou à la rectrice" qui apparaît comme "le signe d’une reprise en main par le ministère". En ce qui concerne la formation des professeurs des écoles, elle serait organisée sur la base de "50% de français et de mathématiques, 20% de pédagogie, 15% de recherche, et (...) 15% dévolue au choix des universités". Mais, toujours selon SUD, "les orientations en ce qui concerne la place du concours ne sont pas tranchées".