Attractivité de l'éducation prioritaire, orientation des élèves éloignés des centres universitaires : une journée d'études de l'INED
Paru dans Scolaire le vendredi 17 novembre 2017.
Comment les territoires contribuent-ils aux inégalités scolaires ? C'était le thème d'une journée d’études organisée par l’INED (Institut national des études démographiques) hier jeudi 16 novembre. Deux communications ont notamment porté sur la situation des jeunes issus de villes petites ou moyennes, éloignées des centres universitaires. Les filles, bien que meilleures à l’école sont plus souvent assignées à leur territoire d’origine et les antennes universitaires qui permettent à l’étudiant de rester dans son milieu n’auraient pas "permis à celui-ci d’entrer dans une culture étudiante". Les discussions ont aussi mis en évidence le risque de voir la responsabilité du chômage porter sur les étudiants qui auront mal choisi leur orientation avec le nouvel APB. Celui-ci s’intitulerait, selon certaines indiscrétions, "Je réussis mon avenir".
Sophie Blanchard (Paris 12) indique à Toutéduc que les premiers résultats de l'enquête qu'elle effectue actuellement sur "les trajectoires des enseignants en Ile-de-France" confirment l’effet attractif des bonifications en éducation prioritaire sur les jeunes enseignants pour lesquels elle établit une typologie des stratégies, selon qu'ils sont mus par une problématique de conviction, qu'ils sont davantage attentifs à leur cadre de vie ou qu'ils "cherchent à en sortir". Ce sont plus souvent des hommes qui préparent des thèses pour quitter le métier "par le haut" quand les femmes auront davantage une stratégie autour de la vie familiale.