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Numérique : un système de certification agile pour le niveau IV (CPC études)

Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 03 avril 2017.

"Comment penser une adaptation permanente des référentiels ? Comment en faire un système agile qui puisse s’adapter sur une partie des savoirs à leurs évolutions ?" Ces questions sont clairement posées par les auteurs de l’étude commandée par le ministère de l’éducation nationale sur "les métiers du numérique et diplômes professionnels de niveau IV".

Cette étude, conduite entre 2015 et 2016 par René-Paul Arlandis et Jessica Tessier, consultants pour le cabinet Sémaphores, Christophe Pannetier de Taran Consulting, Jérôme Didry et Iulia Stefanescu du cabinet Sodie, propose de réaliser un état des lieux des emplois du numérique et se concentre particulièrement sur les métiers accessibles au niveau IV et infra.

Des besoins au niveau IV

Emplois du numérique et emplois impactés par le numérique, pas facile de dresser un état des lieux dans un secteur qui n’en est pas un au sens strict et qui est en perpétuelle évolution. Comme le soulignent les auteurs, si la médiatisation autour de quelques emplois phare est importante, par exemple les emplois de data scientist, ou de spécialiste du cloud, les effectifs de recrutement ne sont pas aussi importants. Alors que dans certains domaines, les besoins sont réels et ne nécessitent pas un haut niveau de qualification : "les Télécoms et réseaux, la sécurité et cyber sécurité, les véhicules du futur, la smart mobility et les nouvelles mobilités au sens large, les besoins de professionnels de niveau IV existent."

Selon l’étude, le numérique, interroge globalement l’institution Education nationale. Création de nouvelles certifications adaptées à la demande, modifications du contenu des formations existantes en intégrant "deux dimensions constitutives du numérique, l’interopérabilité et l’autodidaxie", besoin de "penser un système de certification agile, plus souple, qui puisse être déployé plus rapidement que les 18 mois habituels de construction d’une certification"… Il s’agit, selon les auteurs, de "penser un système de veille qui permette de mieux saisir les enjeux, les désajustements, les clivages qui se jouent peu à peu entre la certification et les besoins des entreprises".

Insister sur l’auto-formation

Pour y parvenir, ils proposent notamment de "lancer un travail dans les CPC (commissions professionnelles consultatives) sur des besoins de mentions complémentaires pour répondre à des besoins de spécialisation", de "penser des compétences aux frontières de différentes spécialités", et d’insister sur "l’auto-formation", notamment les cours en ligne. Cette dernière préconisation "réinterroge le milieu scolaire, à la fois sur la forme des apprentissages en bac pro où l’auto-apprentissage n’est pas favorisé et sur un accompagnement progressif pour acquérir ces compétences".

L’étude suggère que "les travaux menés au sein de la Grande école du numérique pourraient constituer des outils de veille, voire d’alimentation des travaux de construction des certifications au sein des CPC et groupes de travail"; elle juge "nécessaire de construire des passerelles avec les dispositifs de formation professionnels existants, qu’ils relèvent du secteur public ou du secteur privé". 

CPC études – 2017 n°1 (n'est pas encore en ligne sur le site Eduscol, ici)

 

 

 

 

 

 

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