Le temps passé par les jeunes devant les écrans n’a pas de conséquences négatives (étude)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le mardi 14 février 2017.
Le temps passé devant les écrans peut-il avoir des conséquences néfastes sur le plan psychologique ? Non, répond le psychologue Christopher Ferguson de l'université Stetson aux États-Unis, dans une étude publiée dans la revue Psychiatric Quarterly en février. Une durée excessive ne provoquerait ni dépression, ni trouble du comportement ou délinquance.
Cette recherche s’appuie sur les données d'une enquête menée en 2013 auprès de jeunes de 16 ans en Floride. Ils ont été interrogés sur leurs habitudes de sommeil, leur activité physique, les fréquences de repas avec leur famille, leurs symptômes dépressifs, le temps écoulé devant les écrans, leurs résultats scolaires ainsi que leurs conduites à risque.
Des effets négatifs très faibles
Au final, Christopher Ferguson n’a trouvé qu’une relation négligeable entre la consommation d'écran et des problèmes psychologiques. Jusqu’à une durée de six heures par jour, les enfants se montrent "résilients". Et lorsque des effets négatifs apparaissent, ils sont très faibles et concernent davantage les garçons que les filles. Ainsi, l’impact du temps passé devant des écrans est évalué à 0,49% pour la délinquance, 1,7% pour les symptômes dépressifs et 1,2% pour les résultats scolaires.
Par conséquent, le chercheur recommande de se concentrer sur la manière dont les écrans sont utilisés plutôt que sur la question du temps. Estimant qu’ils sont devenus essentiels à la vie moderne, il souligne que ceux-ci interviennent dans l'éducation, le travail, la socialisation ou l'organisation personnelle. Au lieu de tenter de limiter leur usage, il vaudrait mieux selon lui l’orienter vers des effets bénéfiques, par exemple en termes d’apprentissage de la socialisation.
L’étude est consultable ici (en anglais)
Diane Galbaud