Les lignes de force de N. Vallaud-Belkacem face à M. Le Pen
Paru dans Scolaire le vendredi 10 février 2017.
Confrontée, hier 9 janvier, sur France 2, à Najat Vallaud-Belkacem, Marine Le Pen n'a pas nié qu'elle était favorable à "la liberté de l'enseignement", donc au développement des écoles hors-contrat, favorable au redoublement, hostile à l'interdisciplinarité qu'elle voit comme un obstacle à l'acquisition des fondamentaux, favorable au "rétablissement de l'autorité", ce qui ne nécessite, estime la leader frontiste, aucun moyen supplémentaire. Elle veut aussi la fin du collège unique et une orientation en fin de 5ème, ce qui permettrait une revalorisation du travail manuel et de "l'intelligence de la main".
Les interpellations de la ministre de l'Education nationale étaient autant d'angles d'attaque contre l'idéologie frontiste. Comment créer "un sentiment d'appartenance commune à la République" (quand on s'oppose à l'enseignement moral et civique et quand on est favorable à l'enseignement privé hors contrat) ? Alors que Marine Le Pen dénonce l'effondrement du niveau, Najat Vallaud-Belkacem, qui est "fière de son bilan", affirme que "pour plus de la moitié des élèves, nous avons l'une des meilleures écoles du monde". Elle affirme aussi que le niveau de scolarité dans l'école publique est supérieur à celui du privé.
Elle refuse d'opposer les activités interdisciplinaire à l'apprentissage des fondamentaux, et assure qu' "on apprend (aussi) le français en jouant une pièce de théâtre". Elle dénonce vigoureusement "le tri sélectif" auquel aboutirait la fin du collège unique.
Le débat sur l'éducation ici, 1h43 après le début de l'émission