Lycées et éducation prioritaire : satisfaction de l'intersyndicale, l'analyse du SGEN-CFDT
Paru dans Scolaire le jeudi 05 janvier 2017.
Contrairement au ministère de l'Education nationale qui estime que la participation à la grève, le 3 janvier dans les lycées qui étaient en éducation prioritaire, "est très faible, concentrée sur une dizaine de lycées" (voir ToutEduc ici), l'intersyndicale considère que cette journée constitue "un succès de mobilisation" et surtout un succès médiatique puisque l'information a été donnée par "l'AFP, France 2, France info TV et radio, BFM, LCI, RMC, SUD Radio, Le Mouv', France Culture, Le Monde, Libé, Les Echos...". Elle y voit aussi "un premier échec pour l'opération d'enfumage de la ministre". Le communiqué évoque des AG de grévistes dans la région parisienne, à Marseille, dans l'Oise et dans le Nord qui ont reconduit la grève, notamment à Marseille avec un appel à la grève et à manifestation ce jeudi 5 janvier.
Pour sa part, l'OZP (Observatoire de l'éducation prioritaire) rappelle que le conseil fédéral du SGEN-CFDT a voté le 2 décembre, à l'unanimité une motion considérant que les principes de l'éducation prioritaire "doivent se prolonger au-delà de la scolarité obligatoire et notamment au lycée". Il ajoute que "les personnels des lycées en éducation prioritaire se sentent doublement oubliés par la refondation de l'École engagée par ce gouvernement", même si, parmi les annonces de la ministre figurent "deux revendications" que portent l'organisation syndicale, "l'allocation de moyens spécifiques et la construction d'un référentiel pédagogique qui prolonge celui des réseaux d'éducation prioritaire REP/REP+". Elle demande "une réactualisation d'urgence de la liste des lycées concernés par ces mesures de façon à sécuriser et stabiliser les personnels", mais aussi une réflexion sur "la carte scolaire et les règles d‘affectation pour favoriser une réelle diversité sociale dans chaque établissement, et inciter à la généralisation des lycées polyvalents".