Echec des négociations dans l'enseignement agricole public
Paru dans Scolaire le mercredi 23 novembre 2016.
Hier mercredi 23 novembre quelque 200 enseignants de l’enseignement agricole public se sont rassemblés près du ministère rue de Varennes, à l’appel de l’intersyndicale des syndicats FSU, FO et SUD de l’enseignement agricole afin d’appuyer leurs représentants pour des négociations ouvertes sur les nouvelles obligations de service. Estimant les résultats insuffisants, ils ont décidé de poursuivre leur mobilisation avec la rétention administrative des notes de CCF, le contrôle en cours de formation. ToutEduc a pu constater l'importance de la crise telle qu'elle est ressentie par les négociateurs rencontrés à la sortie du ministère.
C’était pourtant assez confiants après l'annonce de déblocage de 15 postes supplémentaires qu'ils étaient venus demander que la nouvelle définition de leurs obligations de service soit "à la hauteur ce qui s'est fait dans l'Education nationale" et qu'elle tienne compte de l’aide personnalisée aux élèves "les plus en difficultés". Ils n'ont pas obtenu satisfaction, et placent à présent leurs espoirs dans le rapport parlementaire qui devrait être rendu prochainement et qui montrerait que l'enseignement agricole public est, de fait, dans l'impossibilité d'accueillir les enfants du "baby-boom" des années 2000.
A noter par ailleurs l'avis voté le même pour par le CESE (Conseil économique, social et environnemental), qui met en avant "la formation comme élément essentiel de toute transition" vers l'agroécologie, notamment en s'appuyant sur les exploitations des lycées d'enseignement agricole (ici).