Décrochage : l'Education nationale donne des indications sur les progrès réalisés
Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 14 novembre 2016.
Alors qu'ils étaient quelque 140 000 en 2010 à être sortis du système scolaire sans diplôme ou avec le seul brevet des collèges (12,6 % d'une génération), ils n'étaient plus que 110 000 en 2014, 107 000 l'an dernier 9,3 %), et ils seraient 98 000 cette année indique le dossier de presse du ministère de l'Education nationale qui précise que la baisse est générale puisque la moyenne européenne est passée de 14 à 11 %. Le dossier rappelle aussi que "le coût du décrochage pour une personne tout au long de sa vie a été estimé à 230 000 euros".
Najat Vallaud-Belkacem souligne que, pour "agir efficacement contre le décrochage scolaire", il faut l’envisager "dans toute sa complexité" et que l'Ecole "doit agir, mais pas toute seule". Elle se félicite de la "coopération renforcée sur le terrain de tous les partenaires concernés" et ajoute que "notre taux de 18-24 ans sortants précoces, désormais inférieur à celui de l’Allemagne et du Royaume-Uni, a dépassé l’objectif européen", d'autant qu'il est passé "enfin sous le seuil des 100 000".
Le dossier relève également que "le plan d’action décrochage encourage la coopération au sein des établissements" au point que "certains chefs d’établissement se sont saisis du plan de lutte contre le décrochage scolaire comme principe de management et d’évolution des pratiques professionnelles". Il rappelle toutes les mesures mises en place, notamment que depuis la rentrée scolaire de cette année, les élèves ayant échoué au baccalauréat ou au CAP "ont droit à une nouvelle inscription dans l’établissement dont ils sont issus" et qu'ils peuvent conserver les notes égales ou supérieures à 10. Alors que moins de 60 % des élèves s’étaient réinscrits dans un établissement pour repasser le baccalauréat à la session 2015, ils étaient plus de deux sur trois cette année (+13,5 % en un an).