ESPE : le SNUIPP demande un cadrage national. Agrégation : la SDAU inquiète de l'ouverture d'un concours pour les docteurs
Paru dans Scolaire le mercredi 25 mai 2016.
A l'occasion de "la journée sur les ESPE" (écoles supérieures du professorat et de l'éducation), le SNUIPP publie les résultats de son enquête menée pour la deuxième année consécutive, auprès de quelque 1 300 professeurs des écoles stagiaires (PES) et le syndicat FSU du 1er degré considère que "la situation dans les ESPE ne s'est pas améliorée depuis l'an dernier", quand les difficultés pouvaient être mises sur le compte d'un "démarrage chaotique". Les stagiaires "continuent de vivre une entrée dans le métier très difficile, stressante, fatigante". Ils déclarent travailler plus de 48h par semaine. Ils sont débordés (75%), même si 1 sur 4 se déclare épanoui. Mais 85 % d’entre eux ne se sentent pas préparés à prendre une classe "alors qu’ils en ont la charge à mi-temps". Ils jugent que les contenus de formation "sont insatisfaisants concernant l’initiation à la recherche (73%), mais aussi la pratique pédagogique et la gestion de classe (68%), la connaissance de l’élève (70%)". L'organisation syndicale constate aussi que "les volumes horaires sont très variables d’une ESPE à l’autre (319h à Dijon contre 216h en Martinique en M2) et les contenus très disparates" et elle estime "nécessaire de mettre en place un cadrage national de la formation" (voir aussi ToutEduc ici).
Pour sa part, la société des agrégés réagit à la publication du décret ouvrant "une voie réservée aux docteurs au concours de l’agrégation et considère que "le gouvernement passe en force, choisissant une solution purement administrative et dépourvue d’ambition". Elle rappelle que "les docteurs peuvent déjà s’inscrire au concours existant, qui leur est tout à fait accessible" et que "les agrégés docteurs actuellement en poste dans le second degré sont abandonnés à eux-mêmes", leur doctorat n’étant "absolument pas valorisé" (voir aussi ToutEduc ici).