Programme de S et épreuves de physique au baccalauréat : le réquisitoire des associations de spécialistes (Le Monde)
Paru dans Scolaire le mardi 14 juillet 2015.
Le Monde (daté du 15 juillet) publie un réquisitoire contre la réforme des programmes de sciences, et plus spécifiquement de physique. Signé des présidents de l'UPS (professeurs des classes préparatoires scientifiques), de la SFP (société française de physique) et de l'UPPC (professeurs de physique et de chimie), il dénonce la réforme "aberrante" qui s'est mise en place au lycée à partir de 2010. Pour eux, il est clair que "le bac S ne prépare pas convenablement" à l'enseignement supérieur, qu'il s'agisse des écoles d'ingénieurs ou de l'université. A l'examen, "extraire l'information" est devenu "la compétence majeure", au détriment d'autres compétences, comme "mener une démonstration développée en plusieurs étapes" ou de connaissances, notamment celle des "outils mathématiques de base".
L'année dernière, "pratiquement toutes les questions trouvaient leur réponse dans l'énoncé et les documents joints", mais les candidats manquant d'esprit critique et de culture scientifique ont fait rouler un TGV à la vitesse de la lumière !
Selon les signataires, le ministère se refuse à publier l'évaluation dont il dispose pourtant.
A noter que le SNES-FSU dénonce pour sa part "les effets délétères" de la réforme Chatel, notamment en philosophie, en sciences physiques et chimiques, en langues vivantes, dans la série STI2D. Pour sa part, la FCPE se félicite de ce que, pour les candidats qui ont échoué au baccalauréat, "le redoublement dans le lycée d’origine, deviendra un droit", ce qui "permettra d’éviter le décrochage scolaire" de ces élèves.