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Réforme du collège : colère du SNPDEN. Redoublement en terminale : l'aboutissement d'un projet lancé en 1992 (C. Lelièvre)

Paru dans Scolaire le lundi 06 juillet 2015.

COLLEGE. Le SNPDEN "décidera s’il continue d’apporter son soutien à la réforme du collège lors de sa conférence nationale du 9 septembre", annonce le syndicat UNSA des personnels de direction dans un communiqué. Il considère en effet que la circulaire d'application remet en cause la dévolution au conseil d'administration de l'établissement de l'organisation des enseignements en leur dictant ce qu’ils doivent décider pour les trois heures par classe mises à sa disposition. Elle indique en effet dans quelles disciplines "les groupes à effectifs réduits ont vocation à être constitués en priorité" et elle "se mêle de fixer comment les élèves doivent être repartis dans les classes". Même si une "simple circulaire n’est pas en droit de contraindre les délibérations des conseils d'administration" des collèges, celle-ci, par l’interprétation qu’elle donne du décret et de l'arrêté, "vide de son contenu la principale raison pour laquelle (le syndicat) a apporté son appui à la réforme du collège".

TERMINALE. Le projet de décret permettant aux candidats ayant échoué à l’examen du baccalauréat de bénéficier de la conservation de notes égales ou supérieures à 10 sur 20 pendant les cinq sessions suivantes a été voté le 2 juillet par le Conseil supérieur de l’éducation (voir ToutEduc ici), rapporte Claude Lelièvre qui souligne qu'il a été approuvé par 36 voix (dont la FCPE, l’UNSA et la CFDT) contre 21 (dont le SNES et le SNALC) et 5 abstentions.

L'historien rappelle qu'en 1989 déjà, Lionel Jospin avait tenté "d’introduire le contrôle continu en cours de formation", mais qu'il avait dû y renoncer "devant les réactions très vives" du SNES et du SNALC. En 1992, "Jack Lang, a présenté à son tour une réforme prévoyant notamment que les élèves ayant échoué à l’examen du baccalauréat puissent conserver pendant cinq ans le bénéfice de leurs notes supérieures à la moyenne. Cette mesure, interprétée comme une façon d’ouvrir la voie à des formes d’évaluation par contrôle continu, fut finalement circonscrite à certains publics très spécifiques."

Aujourd'hui, le ministère estime que cette conservation des meilleures notes permettrait de lutter contre le décrochage scolaire : "Chaque année, près de 18 500 élèves quittent le système scolaire après avoir raté leur bac général ou technique."

Le blog de C. Lelièvre ici

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