Réforme du collège : Le CNIRE apporte son soutien
Paru dans Scolaire le vendredi 15 mai 2015.
Pour le CNIRE, le "conseil national de l’innovation pour la réussite éducative", qui rappelle qu'il est une "structure consultative indépendante", présidée par le sociologue Didier Lapeyronnie, "le projet de réforme du collège est favorable aux pratiques innovantes, au développement du travail d’équipes pluridisciplinaires, à l’ouverture de l’école aux parents et à l’instauration d’un climat de bienveillance et d’exigence. Ces avancées permettront de rendre l’école plus juste, et mieux à même de faire réussir les élèves, quelle que soit la diversité de leurs talents et de leurs milieux d’origine."
Le Conseil estime en effet que "les cloisonnements sont trop nombreux dans le fonctionnement des collèges", alors qu'il "importe que les professeurs coopèrent davantage et disposent de temps pour se concerter". C'est pourquoi les EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires), "loin de porter atteinte aux disciplines", permettront "de faire se rencontrer les disciplines et de les enrichir dans des projets porteurs de sens".
Il ajoute qu' "aucun projet éducatif ne réussit sans l’adhésion des parents" et qu'il convient de "leur donner la place qui est la leur pour la réussite de leurs enfants". D'ailleurs, "le climat de bienveillance entre tous les membres de la communauté éducative, est nécessaire à l’instauration de conditions de travail sereines et propice à l’étude". Et le CNIRE prévient les critiques, la bienveillance n'est pas du "laxisme", elle est "une déclinaison de l’exigence".
Mais il va plus loin, et ses préconisations excèdent le strict périmètre de la réforme : "la réussite des élèves passe par le renouvellement des pratiques d’évaluation" et les ESPE doivent mettre en place un véritable développement professionnel des professeurs" dont la formation "ne saurait se réduire à une année suivant la réussite du concours".