Lycées : la proposition du SGL pour améliorer la mixité sociale
Paru dans Scolaire le vendredi 13 mars 2015.
Le SGL (syndicat général des lycéens) propose un système de tirage au sort combiné au libre choix des familles pour améliorer la mixité sociale dans les lycées. Il constate qu'actuellement, les familles défavorisés résidant dans un quartier défavorisé "mettent leurs enfants dans le lycée du quartier défavorisé, et vice-versa avec les familles les plus aisées". Et il donne l'exemple parisien : en 2012, "la moitié des élèves favorisés ont été scolarisés dans des lycées généraux accueillant moins de 3 % d'élèves défavorisés", tandis qu'à Créteil, "la moitié des lycéens fils de chômeurs et d'inactifs n'ont été mélangés qu'à 11 % de fils de cadres supérieurs et d'enseignants", "dans l'académie de Versailles, 14 % des enfants favorisés se sont retrouvés dans des établissements scolarisant la moitié des lycéens défavorisés de l'académie".
Pour y remédier, le SGL propose donc "un système d’affectation basé sur le tirage au sort". Il a fait une simulation. "Faute de connaître les préférences réelles que les familles exprimeraient, nous avons supposé que les familles recherchaient en priorité la présence d’élèves issus de milieu favorisé". Ils supposent encore que chacune a le choix entre 5 établissements situés à proximité. Ceux-ci enregistrent les “premiers choix” et procèdent "à un tirage au sort des futurs élèves". "Les familles n’ayant pas été sélectionnées se tournent alors vers leur second choix”. Nouveau tirage au sort, et ainsi de suite. "Ce système d’affectation réduit notoirement la ségrégation scolaire (...) Les élèves d’origine sociale favorisée appartiennent à des écoles où ils représentent en moyenne 52% de la population. Les catégories défavorisées sont dans des écoles où cette part vaut 36%. De l’écart de 21 points observé dans la situation actuelle, nous passons à une différence de 16 points (...) La ghettoïsation des écoles les plus défavorisées est réduite".
L'argumentaire du SGL ici