Les ELCO, un enseignement comme les autres des langues étrangères ?
Paru dans Scolaire le samedi 07 mars 2015.
La professionnalisation des ELCO (les enseignements des langues et des cultures des pays d’origine) est "en cours" et le ministère de l'Education nationale réclame aux écoles leur ouverture "à tous les élèves, et pas qu’à ceux d’origine (étrangère)". L'enseignement de ces langues mériterait d'être pris "sur du temps scolaire, comme les (autres) langues vivantes". C'est ce qu'a répondu Najat Vallaud-Belkacem à Bruno Lemaire lors des questions d'actualité mercredi 4 mars. Le député et ancien ministre (UMP), reprenant les conclusions d'un ancien rapport du HCI (le haut conseil à l'intégration) dévoilé dimanche dernier par le JDD, estimait que "cet enseignement n’a pas favorisé l’intégration, mais le repli sur soi" et "le communautarisme".
Il demandait "la suppression de ces enseignements de langues et de cultures d’origine" en même temps que le rétablissement de "l’intégralité des heures d’enseignement du français dans les classes de primaire". La ministre de l'Education nationale lui a rappelé que ces ELCO ont été créés en 1977 pour aider les enfants d’origine étrangère "à mieux s’intégrer dans la société française". Ces enseignements, ajoute-telle, "ne concernent pas que l’arabe", ils concernent aussi "le croate, le serbe, le portugais, l’espagnol". Ils sont "encadrés par des règles et des accords de coopération bilatérale" avec les pays concernés, et l’Education nationale "a mis en place des contrôles pour veiller notamment à ce que les règles de laïcité s’y appliquent" : "des inspections sont régulièrement envoyées dans ces cours". Leur intégration dans le temps scolaire éviterait "d’envoyer ce signal qu’elles ne seraient réservées qu’à ceux qui proviennent de ces pays étrangers".
Elle rappelle que le Gouvernement a décidé le renforcement de l’apprentissage du français.
Cet échange ne figure pas dans "l'analytique" de l'Assemblée nationale