La santé mentale des enseignants menacée... au Québec
Paru dans Scolaire le jeudi 05 mars 2015.
Près de 20 % des enseignants québécois estimaient, dans une enquête de 2010, que leur santé mentale était "moyenne" ou "médiocre", contre moins de 10 % pour la population active générale. Et plus de la moitié d'entre eux "rapportaient éprouver des symptômes d’épuisement professionnel chaque mois". Une équipe de l’Université de Sherbrooke a interrogé des enseignants du primaire et c'est "le soutien aux élèves en difficulté" qui constitue leur "principale source de préoccupation"; ils se sentent débordés et impuissants, ils ont l'impression de devoir "faire des miracles" et de devoir "réagir comme un spécialiste" sans avoir la formation correspondante. Ils passent leur temps "à éteindre des feux plutôt qu’à enseigner", et s'inquiètent des conséquences négatives sur les autres élèves.
Ils demandent aussi une diminution du nombre d'élèves par classe, qui représenterait une "mesure de soutien", mais les chercheurs mettent aussi en évidence l'importance des relations avec les directions d’école qui "représentent le meilleur prédicteur d’engagement et de bien-être chez les enseignants".
Le rapport est téléchargeable sur le réseau du RIRE (le réseau d'information pour la réussite éducative), ici.