Rythmes scolaires : les grandes villes estiment le surcoût à 3 millions d'euros en moyenne
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 19 novembre 2014.
"La moyenne estimée du surcoût occasionné par la mise en place des nouveaux rythmes scolaires" sur le budget de Villes comme Amiens, Besançon, Argenteuil, Toulouse se situe à 3 millions d’euros "après aides du fonds d’amorçage, prestations de la CAF et participation des parents", estime l'AMGVF (l'association des grandes villes) qui a mené l'enquête dans 22 communes.
Ce surcoût varie de 0 euro quand les aides compensent intégralement les dépenses à 22 millions d’euros. Plus de la moitié des maires "se disent insatisfaits des procédures de gestion des aides financières de la CAF". Les deux tiers des municipalités "ont fait le choix de ne pas associer les parents au financement des nouveaux rythmes", mais "la gratuité est annoncée comme pouvant faire l’objet d’une remise en cause en cas de désengagement de l’Etat".
Les Villes évoquent des difficultés de recrutement d’animateurs diplômés, d'autant que "la gestion des désistements d’animateurs et leur remplacement à brève échéance" représentent d'autres contraintes. Elles évoquent aussi "la crispation de certains personnels municipaux" qui ont parfois fait grève, le manque de locaux et "le mécontentement de familles confrontées aux modifications de leur quotidien".
Quant aux relations avec l’Education nationale, elles s’avèrent par endroit compliquées, et les assouplissements qui ont été introduits "ne suffisent pas à rendre la réforme attractive", même si "les maires reconnaissent majoritairement l’importance du PEDT" et "se réjouissent de l’assouplissement des taux d’encadrement".
Cette enquête rassemble les contributions de 22 grandes villes : Amiens, Argenteuil, Besançon, Bourges, Caen, Cannes, Grenoble, Le Mans, Limoges, Marseille, Montpellier, Nancy, Nice, Nîmes, Orléans, Rennes, Roubaix, Strasbourg, Toulon, Toulouse, Villeneuve d'Ascq