COG : la déception et les inquiétudes de l'association des maires de France
Paru dans Petite enfance, Périscolaire le dimanche 15 juillet 2018.
L'AMF a réagi à l'annonce de la signature prochaine de la GOC (convention d'objectifs et de gestion 2018-2022) qui lie pour 5 années l'Etat et la branche famille. Sur son site, l'association des maires de France évoque "l'amertume" des élus qui constatent, "avec dépit", que les objectifs fixés "ne prennent pas en compte les difficultés des communes et intercommunalités à maintenir les structures [d'accueil de la petite enfance] existantes et à en développer de nouvelles". Elle dénonce de plus la "faible évolution du Fnas", 2 % par an au lieu de 4,3 % lors de la précédente convention. Le fonds national d'action sociale assure les crédits dédiés à la petite enfance, l'enfance et la parentalité. "Les maires redoutent que cela génère une augmentation du reste à charge à la fois pour les familles et pour les communes ou intercommunalités." Ils ne sont pas rassurés par la réforme annoncée du Contrat Enfance Jeunesse.
Il estiment que l'objectif de 30 000 places supplémentaires en crèches et de 1 000 relais d'assistantes maternelles est modérément ambitieux. "Il faut dire que la précédente COG, avec un objectif de 100 000 nouvelles 'solutions d'accueil' avait placé la barre haut, avec un résultat au final décevant." Ils estiment qu' "Etat et Cnaf affichent en revanche des ambitions franches pour les jeunes scolarisés : 500 000 places en accueils de loisirs le mercredi" et ils prennent note de l'ambition d'ouvrir 400 centres sociaux, dont 260 dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.