Alain Refalo, rétrogradé, en appelle à « une insurrection des consciences »
Paru dans Scolaire, Justice le vendredi 24 juillet 2009.
La décision vient de tomber: l'enseignant "désobéisseur" Alain Refalo, qui comparaissait le 9 juillet dernier en commission disciplinaire pour "refus d'obéissance, manquement au devoir de réserve, incitation à la désobéissance collective et attaque publique contre un fonctionnaire de l'Education Nationale", sera rétrogradé à l'échelon inférieur.
Dans un communiqué, le comité de soutien à Alain Refalo considère cette sanction "comme une attaque directe à l'encontre de tous les enseignants en résistance" et dénonce "la duplicité" de celui qu'il considère comme le véritable auteur de la décision, le ministre de l'Education nationale Luc Chatel. "La porte du dialogue que nous avions toujours laissée entrouverte est pour l'heure fermée de par la volonté du ministre, qui devra en assumer toutes les conséquences dès la rentrée", dit le texte.
Si Alain Refalo s'attendait à recevoir ce type de sanction (Désobéissance: quelle sanction pour Alain Refalo?), il est loin cependant d'estimer qu'il s'agit là d'une décision juste. Dans une déclaration envoyée aujourd'hui à la presse, il dénonce une "parodie de justice" et en appelle à "une insurrection des consciences".
"J'appelle les enseignants à se resaissir en refusant cette attitude de soumission permanente et aveugle qu’une hiérarchie abusant de son autorité veut nous imposer au mépris de toute confiance et de tout respect envers les professeurs des écoles confrontés à des difficultés inégalées au quotidien", écrit-il, avant de demander aux syndicats de "jouer pleinement leur rôle" en organisant dès la rentrée "un mouvement de résistance puissant à ces réformes scélérates qui aggravent une situation d’enseignement délicate et tout particulièrement à ces dispositifs pédagogiques qui trahissent l’esprit de notre mission qui est la réussite de tous les élèves".