Apprentis et décrocheurs: un article du projet de loi sur l'orientation et la formation modifie les règles du jeu
Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 24 juillet 2009.
La formation des jeunes en difficulté va être bousculée par plusieurs dispositions sur l'apprentissage et sur les décrocheurs du projet de loi "relatif à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie". Ce texte, qui ramène à deux mois au lieu de trois la durée des stages non rémunérés (Jeunesse: Martin Hirsch dans l'impasse?), a été adopté en première lecture le 21 juillet par les députés. Il doit encore être présenté au Sénat. Il prévoit notamment que l’État peut conclure des conventions d’objectifs sur l'apprentissage "avec les entreprises ou avec les organisations syndicales et associations les représentant au niveau des branches professionnelles". Autrement dit, l'Etat reprend la main, et décidera avec les organisations patronales les taux d'apprentis "à atteindre aux échéances du 1er janvier 2012 et du 1er janvier 2015".
Un autre paragraphe prévoit que "tout apprenti dont la formation n’a pas été sanctionnée par un diplôme" (ou un titre à finalité professionnelle) peut bénéficier de la prise en compte de ses acquis en vue de l’obtention d’un certificat de qualification professionnelle. On fera donc baisser le nombre des sorties sans qualifications avec un "sous CAP", pour ceux qui auront échoué aux épreuves théoriques, mais qui ont la pratique.
Il est d'autre part prévu que tous les lycées et collèges, publics et privés, et chaque centre de formation des apprentis transmettra aux missions locales "les coordonnées de ses anciens élèves qui ne sont plus inscrits dans un cycle de formation et qui n’ont pas atteint un niveau de qualification fixé par voie réglementaire". Les décrocheurs seront donc pistés.
Enfin, le réseau des écoles de la deuxième chance devra tendre "à assurer une couverture complète et équilibrée du territoire national".
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