Jeunesse: Martin Hirsch dans l'impasse?
Paru dans Périscolaire, Culture, Justice, Orientation le jeudi 23 juillet 2009.
La colère exprimée dimanche par Martin Hirsch à l'encontre du président de la République et du Premier ministre (Jeunesse: le coup de gueule de Martin Hirsch) n'aura pas suffit à faire oublier la déception suscitée par les propositions de la commission Jeunesse, ni à lui faire gagner de nouveau soutiens: hier mercredi, soit quinze jours après sa publication, la LMDE s'ajoutait à la longue liste des déçus du "livre vert", regrettant dans un communiqué qu'aucune de ses propositions n'ait été retenue et estimant que le gouvernement n'avait "pas tenu ses engagements".
De tous les partenaires mis à contribution, seule la CFDT s'est pour le moment ralliée sans trop d'ambiguïté à la position de Martin Hirsch, en fustigeant elle aussi l'indifférence et l'inaction de la majorité. Quant à la CGT, qui avait d'abord "salué l'important travail réalisé par les différents acteurs" lors de l'élaboration des propositions, elle estime aujourd'hui que le haut-commissaire à la Jeunesse "ne peut pas s'en tirer en disant simplement qu'il s'inquiète du silence du gouvernement", comme nous l'a confié hier Daniel Sanchez, étonné de voir Martin Hirsch "se comporter comme s'il ne faisait pas partie du gouvernement".
Mardi, l'Assemblée adoptait le projet de loi sur l'orientation et la formation, prévoyant notamment l'extension de l'obligation de rémunération aux stages de plus de deux mois (contre trois mois actuellement). On est loin de l'interdiction des stages hors formation, demandée par Martin Hirsch. Et encore plus loin des demandes formulées par certains de ses partenaires. Mais pourra-t-il faire autrement que de s'en contenter?