Maquettes des concours : sentiment plutôt positifs du SGEN et du SNALC, pour des raisons opposées
Paru dans Scolaire le mardi 23 avril 2013.
Les syndicats enseignants tardent à réagir à la publication des projets de maquettes des concours de recrutement des enseignants et CPE. Seuls le SNALC et le SGEN ont publié, à ce jour, des communiqués qui font part de "sentiments partagés".
Pour le SGEN-CFDT, "c'est le master qui prépare au métier", non le concours, même si "cette évidence mettra du temps à devenir réalité". Il estime toutefois que ces maquettes "vont dans le sens attendu" et que "les quatre épreuves de tous les concours conjuguent, de façon mieux équilibrée qu'auparavant, la vérification des connaissances disciplinaires et celle des connaissances pédagogiques et didactiques" d'autant qu'elles incitent le candidat à une "réflexion personnelle sur les conditions concrètes de sa future pratique professionnelle". Il n'en estime pas moins qu'elles portent "la marque des compromis un peu honteux passés avec des acteurs aux intérêts contradictoires". Il dénonce pour les professeurs des écoles, "la réduction à la portion congrue des disciplines autres que le français et les mathématiques" et pour le CAPES d'Histoire-Géographie, "un programme de questions" au lieu d'obéir de la référence aux programmes scolaires. Dans certaines disciplines, "la prise ne compte des enjeux historiques et épistémologiques est en net recul".
Le sentiment du SNALC-FGAF est davantage "partagé". Il "se félicite" que dans plusieurs disciplines, les épreuves mettent en œuvre "les connaissances disciplinaires" et, à l'inverse du SGEN, il considère qu'il n'était "que temps que le concours de recrutement des professeurs des écoles soit réellement centré à l'écrit sur le français et les mathématiques". Il se félicite également de la disparition de l'épreuve "Agir en fonctionnaire de l'État…". Il s'inquiète de "la multiplication d'épreuves" qui "semblent parfois relever d'un 'métier fiction' assez irréaliste". Il s'inquiète aussi de la création d'un seul CAPES de Lettres (avec deux options), et "veut avoir l'assurance que les postes étiquetés 'lettres classiques' continueront d'exister selon les modalités actuelles".
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