Enseignement agricole: l'Observatoire et le SNETAP favorables à une formation des personnels hors ESPE
Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 19 avril 2013.
La formation des personnels de l'enseignement agricole doit rester spécifique. C'est ce qui ressort notamment de deux contributions à la concertation lancée par le ministre, celle de l’ONEA ou celle du SNETAP-FSU. L’Observatoire national et le principal syndicat de l’enseignement agricole public souhaitent tous deux un pré-recrutement à bac + 3 des étudiants qui se prédisposent à la profession et s’accordent à penser que leur intégration dans les ESPE de l'Education nationale ne leur assurerait pas la formation professionnalisante nécessaire. Ils optent pour un statut d’élève professeur rémunéré, le syndicat précisant toutefois que cela l’engagerait "pour dix années de service" et il considère que "les emplois d’avenir ne sont pas des pré-recrutements".
L'Observatoire national souhaite la création d’une ENSPEA (Ecole nationale spécialisée des professions de l’enseignement agricole), "véritable chef de file de la formation nouant des partenariats privilégiés, tant avec une ou des ESPE voisines qu'avec les instances en charge de la formation dans les DRAAF, les établissements d'enseignement supérieur et les instituts de formation des maîtres relevant des Fédérations regroupant les établissements privés liés par contrat au ministère de l'agriculture". Il précise : "Le dispositif proposé ne correspond pas à ce que nous savons du dispositif retenu par le ministre de l'Éducation nationale. Il présente pourtant une cohérence et des avantages réels pour l'enseignement agricole : il pourrait, au minimum, être mis en place à titre expérimental." Le SNETAP opte pour le maintien de l’actuel ANFA.
Plusieurs autres contributions d’enseignants portent sur les "carences" de leur formation initiale et sur l'accès au niveau master par la formation continue ou par la VAE. Un documentaliste "expatrié" depuis trente ans du milieu agricole pense qu’avec l’agro-écologie "quelque chose est en marche, relayée par toutes sortes d’acteurs, vers une agriculture plus responsable, plus attentive au vivant". Il veut "y croire et y apporter [s]a contribution".
Les contributions sont téléchargeables (ici).