"Il faut améliorer les conditions de travail des remplaçants" V. Peillon
Paru dans Scolaire le jeudi 18 avril 2013.
"Il faut améliorer les conditions de travail des remplaçants, surtout concernant les remplacements de courte durée, et affecter les remplaçants sur des zones plus étroites pour qu'ils soient mieux connus et mieux répartis." C'est ce que retient le ministre de l'Education nationale de son déplacement hier 18 avril à l'école du Coteau, à Cachan (Val-de-Marne), où se tenait une table ronde avec les enseignants, les IEN et les parents d'élèves.
Selon le ministre, qui vient d'annoncer la création de 1 000 postes de remplaçants pour la rentrée, dont 234 pour Créteil (voir ToutEduc ici), cette académie est celle qui a le plus souffert et qui connait actuellement une forte croissance du nombre d'élèves. Le taux de scolarisation des moins de trois ans y est de 1% à 2% seulement.
Florence Robine, rectrice de Créteil, explique que dans le Val-deMarne, où les enseignants sont très majoritairement des femmes jeunes, les congès maternités sont fréquents. "Nous consacrons 10% de nos moyens aux remplacements, soit un remplaçant pour 10 classes environ." Elle ajoute que le manque d'attraction de l'académie fait d'elle une pionnière en matière de recrutement de contractuels pour les remplacements dans le 1er et le 2d degré. "Nous avons même créé des cellules dédiées à la question du remplacement".
En outre, Créteil vient de mettre en place un module de formation spécifique de deux semaines, à raison de 6h par jour pour les remplaçants.
"Le problème de remplacement est une rupture dans la continuité du service public" affirme le ministre qui souligne que l'Etat a été attaqué en justice. V. Peillon précise que "l'absentéisme des enseignants n'a pas augmenté depuis 10 ans et il n'est pas plus important que dans les autres professions."