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Refondation et décentralisation : les réactions de l'UNSA, du SNETAA, de l'UNAPEI, du SGEN, de l'intersyndicale CO-PSY

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le jeudi 21 mars 2013.

L'adoption en première lecture de la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école ainsi que la présentation de la loi de décentralisation suscitent de premières réactions (après celle du SNALC, voir ToutEduc ici).

Pour l'UNSA-Education, cette loi constitue "une étape importante vers un modèle éducatif plus juste, plus accueillant et plus solidaire". La fédération regrette toutefois qu'elle "soit essentiellement consacrée à l’École et non à l’Éducation, au sens large". Le SE-UNSA "se félicite" du "changement de cap" qu'elle représente. Elle "rompt avec les politiques infligées à l’École depuis plus de dix ans". Il regrette toutefois que la loi soit "timide" sur le bloc "bac -3/bac+3" et il estime qu'elle "ne suffira pas à corriger notre système inégalitaire". De plus, "la loi et toutes les autres évolutions attendues ne se concrétiseront que si elles s’appuient sur des enseignants accompagnés, reconnus et respectés", ce qui passe aussi "par une revalorisation de leur métier".

Le SNETAA (syndicat FO de l'enseignement professionnel) maintient son appel à la grève le 28 mars et rappelle que ce projet de loi n'avait pas son soutien, ni celui de la FNEC-FO, ni celui de la confédération. A noter que la confédération s'était abstenue lors du passage pour avis de la loi au CESE (Conseil économique, social et environnemental, voir ToutEduc ici), dont l'avis positif avait donc été unanime.

L'UNAPEI (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) pour sa part "s'insurge contre l'article 4 Ter" du projet de loi, ajouté par un amendement, qui permet aux professionnels de l'école de "demander directement à la MDPH (maison départementale des personnes handicapées) de réviser la notification concernant la scolarisation de l'élève handicapé sans l'accord de ses parents", ce qui "permettrait l'exclusion de l'école ordinaire d'élèves handicapés" A noter que, contrairement à ce que soutient l'UNAPEI, l'amendement 274 prévoit que les enseignants doivent "avoir consulté et recueilli l’avis de ses parents" (voir ToutEduc ici).

SUD-Education estime que "la santé au travail" des personnels de l'Education nationale est "la grande oubliée de la refondation" et que "la prise en compte des questions de 'Santé et sécurité au travail' est balbutiante". La fédération annonce le distribution d'une brochure, la mise en place d'un site (ici)  et l'organisation au mois de  novembre de deux journées de débats et d’échanges de pratiques.

L'intersyndicale des conseillers d’orientation-psychologues FSU, SUD et CGT "se félicite" de constater que le projet de loi de décentralisation "n’envisage plus, ni transfert des CIO (centres d'information et d'orientation), ni mise à disposition des personnels, des directeurs de CIO et des personnels administratifs" aux régions.  Elle s'inquiète toutefois des conditions de la mise en oeuvre de la convention qui sera passée entre l’autorité académique et le président de Région et elle appelle les CO-PSY à "organiser des rassemblements devant chaque rectorat le 10 avril, jour de la présentation du projet de loi au conseil des ministres".

Tout au contraire, le SGEN-CFDT s'inquiète de voir que les CIO sont absents du projet de loi pour la refondation de l'Ecole", et qu'ils "disparaissent du projet de loi sur la décentralisation". Pour lui, "les Régions ont renoncé à leur projet notamment parce que l'Etat ne s'est pas engagé à financer le transfert des locaux et des charges (...) alors que les départements poursuivent leur désengagement, et que l'Etat réduit d'année en année leur nombre". Pour l'organisation réformiste, "la séparation entre orientation scolaire et orientation professionnelle entérinée dans le projet de loi va à l'encontre de l'indispensable approche globale de l'orientation" et elle y voit "l'abandon d'une ambition pour le système éducatif et pour l'emploi". Elle demande aux Régions "d'assumer le pilotage de l'orientation par la prise en charge des CIO.

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