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L'enfant et les écrans: l'association Enjeux e-médias dénonce l'avis de l'Académie des sciences

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le lundi 04 mars 2013.

"Le contenu des recommandations [de l'Académie des sciences] est assez confus et frappe par une fascination relativement naïve des auteurs pour ce nouvel outil qu’est la tablette ! "Dans une tribune publiée sur le site "le plus Nouvel Obs" deux universitaires, Divina Frau-Meigs et Sophie Jehel, ainsi que Christine Menzaghi (Ligue de l’enseignement) et Christian Gautellier (CEMEA) qui s'expriment conjointement pour "l’association Enjeux e-médias estiment que l'Académie des sciences dans son avis sur L'enfant et les écrans "aborde des questions de société et des questions d’éducation complexes de façon réductrice et discutable".

Première critique, les académiciens se fondent sur "une vision idéale de la famille nucléaire classique où les parents ou grands-parents sont toujours présents pour réguler la consommation des écrans de leurs enfants". En ce que concerne les tablettes dont ils vantent les usages dès deux ans, "aucune étude n’a prouvé que le bébé pouvait apprendre quelque chose avec une tablette, en dehors du fait de se familiariser avec l’utilisation de l’écran tactile". Il y a plus grave. L'Académie comprend la passivité comme nécessairement négative. Elle comprend le virtuel comme un monde spécifique, alors que "la plupart des échanges que tissent les jeunes sur Internet ne sont en rien virtuels", ce qui rend nécessaire "un apprentissage de la citoyenneté". Or elle a de l'éducation "une conception néolibérale et tronquée". Elle évoque une "éducation à l’autorégulation", un thème "emprunté à l’idéologie néolibérale, qui voit dans les interventions de l’État une source systématique de déséquilibre du marché, et dans le recours à l’autorégulation une façon de rendre inutiles de telles interventions, renvoyant la responsabilité aux utilisateurs et aux industries de contenus".

Ce rapport a d'ailleurs été envoyé "à neuf ministres, non pas pour leur faire des préconisations mais pour leur demander de ne rien faire. Aucune recommandation ne réclame de politiques publiques pour favoriser la sensibilisation des parents et des éducateurs vis-à-vis des contenus à risque, pour introduire à l’école et dans tous les lieux éducatifs une éducation à l’information, voire à l’informatique". Et cet avis a pour effet de démobiliser "les instances qui devraient s’emparer enfin de l’éducation aux médias".

La tribune sur le site du Nouvel Obs "le plus", ici

Lire aussi l'article de ToutEduc sur l'avis de l'Académie des sciences, ici.

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