Recomposition syndicale : Avenir école rejoint le SGEN
Paru dans Scolaire le vendredi 11 janvier 2013.
Le syndicat "Avenir Ecoles" (ou @venir-écoles) rejoint la CFDT. Mardi 8 janvier, son congrès a décidé de quitter la CFE-CGC. Le SGEN-CFDT rappelle qu'il appelle, "depuis plusieurs années", à une "recomposition syndicale" et à la "consolidation d'un pôle réformiste". Il invite d'ailleurs "les autres organisations réformistes à les rejoindre".
@venir-écoles a été créé en 1999, lorsque le SNE (syndicat national des écoles) a quitté la CFE-CGC et a rejoint la mouvance du SNALC. Il a rassemblé près de 2 000 voix lors des élections professionnelles de 2011 (voir ToutEduc Elections professionnelles: les résultats nationaux dans l'Education nationale), un pourcentage très faible, mais qui témoignait "d'un rayonnement peu commun" estime Isabelle Lacaton, sa secrétaire générale interrogée par ToutEduc, bien supérieur à ce qui était attendu au vu du nombre des adhérents, "entre 100 et 200 adhérents" et de son implantation dans le premier degré exclusivement. Au même moment, à quelques voix près, le SGEN-CFDT perdait un siège. "Il y a eu un déclic au soir des élections", d'autant qu'il est apparu alors clairement que les nouvelles règles de représentativité amèneraient la disparition de nombreux syndicats aux élections professionnelles de 2014, même s'ils ont conservé des moyens après les élections de 2011.
La fusion a été votée "à l'unanimité". Elle est déjà effective sur le terrain depuis le mois de septembre et les quelques militants ("peu nombreux") qui n'étaient pas d'accord avaient déjà quitté le syndicat qui envisageait cette évolution depuis deux ans. Isabelle Lacaton rappelle qu' @venir-écoles a milité pour la constitution d'établissements publics du premier degré avec une direction, pour que les enseignants aient droit au DIF (droit individuel à la formation) et qu'ils aient une médecine du travail ainsi que pour un "master des métiers de l'éducation". Elle considère que dès sa création, avec Michel Catilleau, ce syndicat avait un caractère visionnaire.
Elle regrette que l'UNSA n'ait pas répondu à ses appels, mais ne désespère pas de la constitution l'année prochaine d'un pôle réformiste (SGEN-UNSA) contre une alliance FSU-CGT, FO restant à part.
A noter que le syndicat CFE-CGC du second degré, le CNGA, est très hostile au "pédagogisme" et aux orientations réformistes dont @venir-écoles et le SGEN sont porteurs.