Jeunes enseignants épuisés
Paru dans Scolaire le mercredi 28 novembre 2012.
Le SNES estime qu'une troisième génération d'enseignants stagiaires est "sacrifiée" cette année, au vu des résultats d'une enquête que le syndicat FSU des enseignements de second degré a lancée en ligne, et à laquelle 400 stagiaires ont répondu. Certains d'entre eux (40 %) sont satisfaits et même, pour 27 %, épanouis, mais 70 % d'entre eux se disent fatigués, 60 % débordés, plus de 40% stressés, et, selon le témoignage d'une stagiaire, "nombreux sont les stagiaires déçus qui pensent déjà ne pas vouloir s'éterniser dans une Education nationale de moins en moins attractive".
Par ailleurs, le SNES note que "45% des stagiaires ne disposent pas d’une des certifications en langues (CLES) ou en informatique (C2i2e) indispensables à leur titularisation", et qu'ils risquent donc d'être licenciés au terme de leur année de formation, laquelle est d'ailleurs très réduite. Près de la moitié des stagiaires "n’ont [eu] aucune formation professionnelle avant le concours". Les formations qu'ils reçoivent sont plutôt intéressantes et utiles, mais sont rarement suffisantes. 15 % des certifiés font plus de 15 h de cours, plus de la moitié d'entre eux ont "3 niveaux ou plus", 15 % sont "dans des établissements classés difficiles ou sur plusieurs établissements".
Le SNES rappelle ses propositions pour rendre le métier attractif, et demande "une véritable formation avec une entrée progressive dans le métier : un tiers de temps devant élèves sur le service du tuteur pour l'année de stage, puis un mi-temps la première année de titulaire et 3 heures de décharge la deuxième année de titulaire".
L'enquête du SNES est téléchargeable sur son site, ici