Les CPE ne veulent pas s'intégrer dans les équipes de direction (SNES)
Paru dans Scolaire le mercredi 28 novembre 2012.
"La réorientation de nos missions visant à nous éloigner de l'action éducative directe au profit d'une intégration aux équipes de direction (...) se heurte à l'hostilité de l'écrasante majorité des CPE." Quelque 200 conseillers principaux d'éducation avaient répondu, hier 27 novembre, à l'invitation du SNES (le syndicat FSU du second degré). Ils se sont retrouvés au lycée Pierre-Gilles de Gennes à Paris et ont adressé à Vincent Peillon une lettre en espérant en voir repris des éléments dans le projet de loi d'orientation et de programmation.
Ils demandent au ministre un "plan pluri-annuel permettant de doter rapidement chaque établissement d'un CPE et d'un pour 250 élèves à terme". Au cours de deux tables rondes, ils ont évoqué la tentation de les réduire à des tâches administratives ou de contrôle au détriment de leur rattachement aux équipes pédagogiques et éducatives. Pourtant l'évolution des structures familiales, les décrochages scolaires, les comportements à risque, entre autres, justifient à leurs yeux le maintien et l'enrichissement du rôle du CPE. Ils souhaitent l'élaboration d'une nouvelle circulaire "dans l'esprit de celle de 1982".
Daniel Robin, co-secrétaire général du SNES a estimé que le moment était plus propice "que sous Sarkozy" pour un texte réglementaire sur la mission des CPE mais il a aussi évoqué la valeur du point d'indice, dont il demande le revalorisation, et une nouvelle grille d'avancement pour les CPE. Il attend du ministre une démarche qui s'inscrive "dans une démarche d'amélioration régulière et continue des situations".